La consommation excessive de sodas est un danger souvent minimisé. Pourtant, le cas de “BA” — un homme qui buvait jusqu’à sept litres de soda par jour pendant dix ans — démontre à quel point ces boissons peuvent gravement nuire à la santé.
Hospitalisé en urgence, il souffrait d’un coma diabétique, d’une insuffisance rénale aiguë, de lésions musculaires sévères et d’un déséquilibre électrolytique critique. Ce cas extrême illustre un problème plus large : les effets cumulatifs du sucre, de la caféine et des additifs sur l’organisme, souvent ignorés jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Ce n’est pas un simple excès ponctuel, mais une véritable alerte sanitaire sur les conséquences d’une habitude banalisée.
Le cas choc de cet homme : 7 litres de soda pendant 10 ans
L’histoire semble invraisemblable et pourtant, elle est bien réelle. Surnommé « BA » par les médecins qui l’ont pris en charge pour masquer son identité, cet homme de 48 ans s’est retrouvé en soins intensifs après avoir perdu connaissance à son bureau.
La cause ? Une consommation extrême de soda : 7 litres par jour, pendant plus de dix ans.
Tout a commencé de façon banale. À 30 ans, BA décroche un nouvel emploi où les sodas sont gratuits et illimités pour les employés. Petit à petit, il remplace l’eau par des boissons sucrées. Jusqu’à ne plus rien boire d’autre. Il se réveille avec l’envie de soda, en boit à jeun, enchaîne les canettes toute la journée. Et plus il boit… plus il a soif.
Au fil du temps, les symptômes s’accumulent : fatigue chronique, essoufflement, douleurs abdominales, troubles de la concentration. Il souffre également de « brouillard cérébral », jusqu’à bégayer et ne plus articuler correctement. Pourtant, il ne fait aucun lien avec sa consommation.
Un jour, son corps lâche. BA s’effondre, inconscient, victime d’un coma diabétique causé par une hyperglycémie extrême. Lors de son hospitalisation, les médecins découvrent des déséquilibres graves :
- Hypokaliémie sévère : une carence critique en potassium, essentielle au bon fonctionnement des muscles et du cœur. Chez lui, les niveaux étaient si bas qu’ils engageaient son pronostic vital.
- Rhabdomyolyse : une destruction des fibres musculaires, libérant des substances toxiques pour les reins.
- Insuffisance rénale aiguë : ses reins n’assuraient plus correctement leur rôle de filtre. La déshydratation, le sucre en excès et la caféine ont aggravé cette défaillance, rendant difficile toute stabilisation médicale.
Malgré les perfusions, ses reins continuent de « rejeter » le potassium administré, car son organisme l’élimine aussitôt dans les urines — jusqu’à 15 litres par jour.
Pire encore, même hospitalisé, BA continue à consommer du soda. Sa femme lui en apporte en douce pour calmer ses maux de tête.
Ce cas extrême, relaté par la chaîne YouTube médicale Chubbyemu, est devenu viral. Il montre à quel point le soda peut être perçu comme anodin, alors qu’il agit comme une drogue douce, entraînant des conséquences dévastatrices pour l’organisme.
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Voici ce qui se passe dans votre corps si vous buvez du soda chaque jour
Boire un soda de temps à autre n’est pas un problème en soi. Mais lorsque cette habitude devient quotidienne, les effets s’installent en silence, fragilisant peu à peu l’organisme. Et ce, même sans excès aussi extrême que celui de « BA ».
Une charge glycémique qui épuise le corps
Chaque canette de soda contient en moyenne 35 à 40 grammes de sucre, provoquant un pic de glycémie. À force, le pancréas s’épuise, la sensibilité à l’insuline diminue, et le risque de diabète de type 2 grimpe en flèche.
Le British Medical Journal estime une augmentation de 18 à 27 % du risque de diabète pour chaque boisson sucrée consommée quotidiennement.
Une fausse hydratation… qui déshydrate
Malgré sa nature liquide, le soda déshydrate. En cause : la caféine, diurétique, qui pousse les reins à éliminer eau et électrolytes. Cela accentue la déshydratation et déséquilibre les fonctions rénales, comme observé chez BA.
Une étude de 2013 (Clinical Journal of the American Society of Nephrology) a d’ailleurs confirmé l’impact délétère des sodas (même light) sur la fonction rénale.
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Le cœur et les artères sous pression
Le sucre et le sodium présents dans les sodas augmentent la tension artérielle et les risques d’accidents cardiovasculaires.
Selon la Harvard School of Public Health, une consommation quotidienne est associée à une hausse de 20 à 30 % du risque de maladies cardiaques.
Le cerveau brouillé, les nerfs perturbés
Une consommation régulière altère les fonctions cognitives, affecte la mémoire et provoque des troubles de l’attention. Ce « brouillard mental », dont souffrait BA, est notamment lié à la résistance à l’insuline dans le cerveau.
Muscles, reins et foie : les victimes silencieuses
Les pertes de potassium causées par la caféine peuvent mener à des troubles musculaires graves comme la rhabdomyolyse.
L’excès de fructose, lui, favorise la stéatose hépatique non alcoolique, une pathologie hépatique en forte croissance qui peut évoluer vers des formes graves (fibrose, cirrhose), touchant près de 25 % des adultes dans le monde selon l’OMS.
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Comment réduire (ou arrêter) sa consommation de soda ?
Rompre avec l’habitude du soda n’est pas toujours simple, surtout lorsqu’il est consommé depuis des années. Mais des stratégies simples peuvent aider à diminuer sa consommation, voire l’arrêter totalement.
La première étape consiste à identifier les moments de consommation automatique : pause au travail, repas, fatigue… En prenant conscience de ces déclencheurs, on peut commencer à les remplacer. Par exemple, boire un verre d’eau pétillante avec une rondelle de citron ou de concombre peut reproduire l’effet “frais” du soda sans sucre ni caféine.
Autre astuce : réduire progressivement, en alternant soda classique et version allégée, puis en espaçant les prises. Cette méthode permet d’éviter les effets de sevrage brutaux.
Il est aussi utile de changer ses habitudes alimentaires. Manger plus équilibré, limiter les aliments salés et ultra-transformés (qui appellent souvent une boisson sucrée), augmente les chances de succès.
Enfin, garder de l’eau à portée de main, au bureau comme à la maison, est un réflexe simple mais efficace pour couper l’envie de soda. Certaines personnes trouvent aussi du soutien dans des applications de suivi ou en consultant un professionnel de santé.
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Conclusion : Le soda, un plaisir qui peut coûter cher
Boire du soda n’a rien d’exceptionnel. Mais quand la consommation devient quotidienne — et excessive — les conséquences peuvent être graves, voire irréversibles. L’exemple de cet homme, hospitalisé après dix ans à boire sept litres par jour, illustre à quel point le corps peut être fragilisé en silence.
Déséquilibres électrolytiques, atteintes musculaires, reins en souffrance… Les effets ne sont pas toujours visibles immédiatement, mais ils s’accumulent. Et même à doses plus modérées, les sodas favorisent le surpoids, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
Bonne nouvelle : il n’est jamais trop tard pour réduire, remplacer… et reprendre le contrôle. Parce que dans ce cas, mieux vaut prévenir que subir.
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