Chaque été, nous en dégustons des kilos, les yeux fermés, tant il évoque le soleil, les vacances et la douceur de vivre. Sa couleur, son parfum et son goût sucré en font l’un des symboles de la belle saison, présent sur toutes les tables, des pique-niques improvisés aux desserts raffinés.
Mais derrière cette image idyllique se cache une réalité bien moins appétissante : ce fruit figure en tête des plus contaminés par des pesticides dangereux, dont certains sont classés comme potentiellement mortels.
Une présence invisible, imperceptible à l’œil nu, mais qui pourrait avoir un impact bien réel sur notre santé. Et cette révélation risque bien de changer votre façon de le choisir… et de le consommer.
Un fruit d’été parmi les plus contaminés
Selon une enquête publiée par TF1 Info en mai 2025, ce fruit contient régulièrement plusieurs substances chimiques à la fois, parfois en nombre record sur un seul échantillon.
L’ONG Pesticide Action Network Europe confirme qu’on peut y retrouver jusqu’à 26 pesticides différents sur un seul lot. Parmi ces substances, certaines sont classées CMR (cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques) ou identifiées comme perturbateurs endocriniens, capables d’altérer le système hormonal.
Et si vous pensiez aux fraises ou aux pêches… c’est en réalité le raisin qui arrive en tête de ce classement peu glorieux. Sa fragilité et sa sensibilité aux maladies expliquent un usage intensif de traitements phytosanitaires tout au long de sa culture.
Un classement de fruits les plus contaminés place le raisin en tête, avec 89 % d’échantillons contaminés, devant les clémentines/mandarines (88 %), les cerises, pamplemousses, fraises et pêches (~83 %).
De plus, selon l’ONG Générations Futures, 98 % des échantillons de raisins (non bio) en France contenaient au moins un résidu de pesticide en 2022.
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Pourquoi ce fruit est si exposé aux pesticides
Si le raisin figure en tête du classement des fruits les plus contaminés, ce n’est pas un hasard. Sa peau fine et délicate, sa forte teneur en sucre et sa sensibilité aux maladies en font une cible idéale pour de nombreux insectes et champignons.
Oïdium, mildiou, botrytis… autant de menaces qui poussent les producteurs à multiplier les traitements tout au long de la saison.
À cela s’ajoute le fait que le raisin est souvent cultivé en grappes denses, retenant l’humidité et favorisant la prolifération des pathogènes. Résultat : les vignes peuvent recevoir plusieurs dizaines d’applications de produits phytosanitaires par an, parfois jusqu’à la veille de la récolte.
Même lavé soigneusement, ce fruit conserve une partie des résidus sur sa peau, et parfois dans sa chair. C’est ce qui explique pourquoi, année après année, il reste l’un des plus touchés par la pollution chimique dans les enquêtes de surveillance alimentaire.
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Comment réduire votre exposition ?
Face à ce constat, il existe plusieurs gestes simples pour limiter la quantité de pesticides que vous ingérez avec le raisin.
- Privilégier le bio : le raisin issu de l’agriculture biologique contient nettement moins de résidus chimiques, même si le risque zéro n’existe pas.
- Acheter local et de saison : interroger les producteurs sur leurs pratiques agricoles peut vous aider à choisir des fruits moins traités.
- Laver soigneusement : rincer les grappes sous un filet d’eau froide pendant au moins 30 secondes, en frottant délicatement chaque grain. Un trempage dans un mélange eau + vinaigre blanc ou bicarbonate de soude peut réduire une partie des résidus.
- Éplucher si possible : la peau étant la partie la plus exposée, la retirer permet d’éliminer une bonne partie des pesticides – mais aussi une partie des fibres et antioxydants.
- Varier les fruits : alterner avec d’autres fruits d’été moins contaminés permet de réduire l’exposition globale.
Ces gestes ne suppriment pas totalement les résidus, mais ils contribuent à limiter l’impact sur votre santé sans renoncer au plaisir de déguster ce fruit emblématique de l’été.
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