Rien ne semble épargner Nicolas Sarkozy depuis son incarcération à la prison de la Santé, à Paris. Condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire des “fonds libyens”, l’ancien président pensait pouvoir purger sa peine à l’écart du tumulte médiatique.
Mais en à peine 48 heures, de nombreuses vidéos filmées clandestinement circulent déjà sur les réseaux sociaux. On y voit — et surtout on y entend — des détenus hurler des insultes à travers les murs de leur cellule.
Une nouvelle scène choquante, filmée en pleine nuit, qui relance les critiques sur la sécurité de l’établissement et l’exposition d’un ancien chef d’État aux humiliations publiques.
Une première nuit loin d’être reposante
Selon plusieurs médias français, la première nuit de Nicolas Sarkozy derrière les barreaux a été tout sauf paisible.
À peine arrivé dans sa cellule, l’ancien président aurait été pris pour cible par d’autres détenus, qui l’auraient copieusement insulté et interpellé à plusieurs reprises.
« Oh Sarko ! La ch*** à ta mère, réveille-toi ! », crie l’un d’entre eux, dans une séquence devenue virale.
Ces images, tournées depuis un téléphone portable illégalement détenu, ont mis en lumière les failles de sécurité au sein de la prison. Malgré les fouilles régulières, les téléphones circulent encore, permettant à certains détenus de filmer et de diffuser sur les réseaux ce qui se passe à l’intérieur des murs.
Face à cette situation, le syndicat UFAP-UNSA-Justice a dénoncé un dispositif « insensé » et une « humiliation » pour les surveillants.
Pour d’autres, c’est un échec du système carcéral français qui ne parvient pas à protéger même les figures les plus médiatisées.
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La deuxième vidéo choc qui circule sur les réseaux
La séquence en question montre un détenu en pleine nuit, criant des insultes et moqueries destinées à Sarkozy. On entend distinctement plusieurs voix, certaines riant, d’autres lançant des provocations.
📹 La vidéo a été rapidement partagée sur X (ex-Twitter) avant d’être supprimée par plusieurs comptes, mais des extraits continuent de circuler.
🇫🇷 LE SÉJOUR DE SARKOZY AU ZONZON EST COMPLIQUÉ.
Selon des sources non confirmées le petit Nicolas aurait fait une crise de nerfs et serait sous surveillance médicale à l’infirmerie de la prison de la santé. Si c’est vrai, cela m’étonnerait que l’info ne soit divulguée dans les… pic.twitter.com/Jpq8GyKayv— Pascal Laurent (@Pascal_Laurent_) October 23, 2025
“Ce qui est scandaleux, c’est tous les portables qui circulent en prison… un simple brouilleur et c’est réglé”, s’indigne un internaute.
“On filme un ancien président comme un animal de foire, c’est une honte pour la République”, écrit un autre.
Cette séquence, largement relayée, met en évidence une réalité glaçante : l’ancien président vit ses premières nuits sous tension, entouré d’agents de sécurité et sous la surveillance constante des services pénitentiaires.
Mais malgré ces précautions, les insultes et les provocations continuent, exposant encore davantage un détenu déjà au centre de toutes les attentions.
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Une affaire qui embarrasse jusqu’au sommet de l’État
Ce nouvel épisode plonge l’administration pénitentiaire et le gouvernement dans une situation délicate. Depuis la diffusion des vidéos d’insultes à l’encontre de Nicolas Sarkozy, les réactions se multiplient — et elles ne viennent plus seulement des réseaux sociaux.
Selon Europe 1 et RTL, le parquet de Paris a ouvert une enquête officielle pour “menaces de mort et atteinte à la vie privée d’autrui”, confirmant la garde à vue de trois détenus de la prison de la Santé.
Les enquêteurs cherchent à déterminer comment ces hommes ont pu obtenir des téléphones portables et filmer depuis leurs cellules.
Les téléphones incriminés ont été saisis lors de fouilles d’urgence dans plusieurs quartiers de la prison. Une inspection interne a également été ordonnée par la Direction de l’administration pénitentiaire.
“Nous faisons face à une violation grave du règlement intérieur et à un risque majeur pour la sécurité d’un détenu à profil sensible”, a déclaré un porte-parole du ministère de la Justice, cité par Le Parisien.
Le syndicat UFAP-UNSA-Justice a dénoncé de son côté un “dispositif absurde et indigne”, estimant que placer un ancien président dans un environnement carcéral ordinaire expose forcément à des dérives.
Plusieurs responsables politiques ont aussi réagi.
- Marine Le Pen a jugé “inacceptable qu’un ancien chef d’État soit ainsi livré à la vindicte des détenus”.
- À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon a rappelé “qu’aucune fonction passée ne place au-dessus des lois”.
- François Hollande, interrogé sur France Inter, a préféré la prudence : “Je me garde de commenter, mais chacun doit pouvoir purger sa peine dans des conditions dignes.”
Dans les coulisses, la situation inquiète jusqu’à l’Élysée. Selon Reuters, l’entourage du président Emmanuel Macron suit l’affaire “de très près”, redoutant que ces incidents ternissent encore l’image internationale de la justice française.
Enfin, d’après Euronews, un renforcement du dispositif de sécurité autour de Nicolas Sarkozy a été décidé :
- deux agents permanents postés dans le couloir voisin ;
- une cellule isolée avec accès limité ;
- surveillance médicale renforcée pour éviter tout incident psychologique ou physique.