Des millions de retraités comptent sur la pension de réversion pour maintenir un équilibre financier après la perte d’un conjoint.
Mais à l’approche de 2026, l’inquiétude grandit : versement automatique, taux unique, nouveaux plafonds… le gouvernement prépare une réforme qui pourrait tout changer.
Alors, faut-il s’attendre à une bonne nouvelle ou à une mauvaise surprise ? Voici ce qui reste vrai aujourd’hui, ce qui est en projet, et ce que cela pourrait réellement changer pour vous ou vos proches.
Ce que dit la loi aujourd’hui (1/3)
La pension de réversion est un droit accordé au conjoint survivant d’un retraité décédé. Elle représente une part de la retraite du défunt et vise à maintenir un certain équilibre financier après le décès.
Mais contrairement à une idée répandue, ce versement n’est pas automatique : il faut déposer une demande officielle.
👉 Voici les règles principales en vigueur en 2025 :
Régime général (CNAV) : le montant correspond à 54 % de la retraite du défunt. Pour en bénéficier, il faut :
- être marié(e) au moment du décès ;
- être âgé(e) d’au moins 55 ans ;
- et ne pas dépasser un certain plafond de ressources (fixé à 24 710 € par an pour une personne seule).
Régime complémentaire Agirc-Arrco : la réversion s’élève à 60 % de la retraite complémentaire du conjoint décédé. Ici, aucune condition de ressources n’est appliquée, mais le mariage reste obligatoire et l’accès est possible à partir de 55 ans.
Fonction publique : le conjoint survivant perçoit 50 % de la retraite du défunt, sans condition de ressources, mais uniquement s’il était marié(e). Les pacsés et concubins n’y ont pas droit.
💡 Bon à savoir : La demande de pension de réversion peut être faite en ligne via FranceConnect, sur le portail Info-Retraite.fr. Une seule démarche suffit : le site transmet automatiquement votre dossier à tous les régimes de retraite concernés.
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Les pistes de réforme évoquées pour 2026 (2/3)
Depuis plusieurs mois, le gouvernement et le Conseil d’orientation des retraites (COR) étudient une réforme en profondeur du système de pension de réversion.
Objectif affiché : simplifier, harmoniser et rendre plus équitable un dispositif aujourd’hui jugé trop complexe et inégalitaire selon les régimes.
Voici les grandes idées à l’étude :
Un taux unique pour tous les régimes
Aujourd’hui, le taux varie entre 50 %, 54 % ou 60 % selon le régime (fonction publique, CNAV, Agirc-Arrco). L’une des pistes consisterait à instaurer un taux de réversion unique, par exemple 55 % pour tout le monde.
👉 Le but : simplifier les calculs et réduire les écarts entre retraités.
Un versement automatique
Aujourd’hui, près de 60 000 personnes par an passent à côté de leur droit faute de demande.
Le gouvernement envisage donc de rendre la pension de réversion automatique, c’est-à-dire versée sans démarche du conjoint survivant.
Ce scénario est appuyé par plusieurs associations de retraités et le rapport du Haut-Commissariat aux Retraites, mais il n’a pas encore de calendrier officiel.
L’harmonisation des plafonds de ressources
Aujourd’hui, seuls certains régimes prennent en compte vos revenus pour accorder la réversion.
En 2026, une uniformisation des seuils est envisagée : un plafond unique national pourrait remplacer les plafonds actuels (parfois très différents selon les caisses).
👉 Cela permettrait plus d’égalité, mais certains retraités modestes pourraient voir leurs droits diminuer si le seuil est abaissé.
Un élargissement des bénéficiaires
Autre piste sensible : ouvrir la réversion aux couples pacsés ou concubins, actuellement exclus dans la plupart des régimes.
Ce point suscite débat : il renforcerait l’équité, mais pourrait aussi représenter un coût budgétaire élevé.
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Ce qui ne changera pas tout de suite (3/3)
‼️ Toutes ces mesures ne sont pour l’instant que des propositions de travail. Le gouvernement a indiqué qu’un rapport de synthèse serait rendu public fin 2025, avant tout éventuel projet de loi.
Les taux de réversion ne bougent pas :
- 54 % pour le régime général
- 60 % pour l’Agirc-Arrco
- 50 % pour la fonction publique
Tant qu’aucune loi n’est votée, ces chiffres restent inchangés.
S’il y a réforme, elle pourrait entrer en vigueur courant 2026, mais sous réserve d’un vote du Parlement.
👉 En clair : les discussions avancent, mais aucune certitude pour le moment. Pour l’instant, la pension de réversion continue de fonctionner comme aujourd’hui.
Aucune baisse, aucun nouveau plafond, aucun versement automatique n’a été instauré.
Alors avant de croire les rumeurs, gardez ce réflexe : vérifiez toujours sur les sites officiels avant de partager ou de vous inquiéter.
