Alors que beaucoup pensaient le dossier clos, Pfizer se retrouve de nouveau sous les projecteurs. Un an après la plainte retentissante déposée par l’État du Kansas, accusant le géant pharmaceutique d’avoir trompé le public sur la sécurité de son vaccin anti-COVID, le débat sur la transparence refait surface.
Et cette fois, il ne s’agit plus de rumeurs sur les réseaux sociaux, mais d’une demande de vérité : que sait-on vraiment des effets secondaires du vaccin Pfizer ?
De la myocardite aux troubles menstruels, en passant par les réactions allergiques ou les effets à long terme, les autorités sanitaires du monde entier ont peu à peu levé le voile.
Et si, cinq ans après le début de la pandémie, la liste complète des effets secondaires connus se dessinait enfin ? Voici la liste complète des effets secondaires par Pfizer.
Une plainte qui relance la question de la transparence (1/3)
En juin 2024, le procureur général du Kansas aux États-Unis a déposé une plainte explosive contre Pfizer. Selon lui, le laboratoire aurait présenté son vaccin anti-COVID comme “sûr et efficace”, tout en passant sous silence certains effets secondaires connus dès les premières phases de déploiement.
Les accusations portent sur des pratiques commerciales trompeuses et sur une communication jugée mensongère, notamment à propos des risques de myocardite, de complications pendant la grossesse ou encore de la capacité réelle du vaccin à freiner la transmission du virus.
En mai 2025, le juge fédéral Daniel Crabtree a rejeté la tentative de Pfizer de faire classer l’affaire, estimant que le Kansas était fondé à poursuivre.
Une décision rare, qui ouvre la voie à un procès potentiellement historique — et qui ravive un débat sensible : qu’a réellement caché Pfizer ? ⤵️
📚 À lire aussi : Vaccin contre le Covid : des effets indésirables persistants chez certains patients
La liste des effets secondaires désormais connus du vaccin Pfizer (2/3)
Avec le temps, les autorités sanitaires ont pu dresser une image plus précise des effets secondaires possibles. Contrairement à ce que certains imaginent, la majorité des réactions sont bénignes et temporaires.
Mais certaines, plus rares, ont conduit à des enquêtes approfondies et à des avertissements officiels de la FDA, de l’EMA et de l’OMS. Voici ce qu’il faut retenir en 2025 ⤵️
🔹 Les effets secondaires les plus fréquents
Les études cliniques et les millions de doses administrées ont confirmé plusieurs réactions courantes, sans gravité :
- Douleur, rougeur ou gonflement au point d’injection
- Fatigue, courbatures, fièvre légère
- Maux de tête, frissons ou nausées
- Parfois, une légère inflammation des ganglions ou une sensation de vertige
Ces symptômes apparaissent généralement dans les 24 à 48 heures suivant l’injection et disparaissent d’eux-mêmes. Ils traduisent simplement la réponse immunitaire du corps face au vaccin.
🔸 Les effets secondaires rares mais confirmés
Certaines réactions plus sérieuses ont été officiellement reconnues et sont surveillées de près :
- 🫀 Myocardite et péricardite : Observées principalement chez les hommes de moins de 30 ans, souvent après la deuxième dose. La majorité des cas sont bénins et réversibles avec un traitement approprié. Le CDC estime leur fréquence à environ 20 cas pour 100 000 jeunes hommes vaccinés.
- ⚡ Réactions allergiques graves (anaphylaxie) : Extrêmement rares, environ 5 cas pour un million d’injections. Surviennent dans les minutes suivant l’injection, d’où la surveillance post-vaccination obligatoire dans les centres.
- 🧠 Syndrome de Guillain-Barré et troubles neurologiques isolés : Cas très limités, sans lien causal prouvé à ce jour. L’EMA considère ce risque comme « possible mais très faible ».
- 💧 Troubles menstruels ou réactions post-grossesse : Des variations de cycle ont été observées après la vaccination, mais elles restent transitoires. Selon les NIH (États-Unis), aucune augmentation du risque de fausse couche n’a été constatée chez les femmes vaccinées.
🔺 Les effets indésirables encore étudiés
Certains signaux sont encore en cours d’analyse :
- Inflammations articulaires ou auto-immunes (rares)
- Réactivation de zona (herpès zoster)
- Troubles digestifs persistants
- Cas d’arythmie cardiaque isolés
Pour l’heure, aucun lien formel n’a été établi entre ces symptômes et le vaccin, mais ils continuent de faire l’objet d’une pharmacovigilance renforcée à l’échelle mondiale.
📚 À lire aussi : Covid-19 : cette théorie qualifiée de complotiste était vraie depuis le début
Faut-il s’inquiéter si l’on a reçu le vaccin Pfizer ? (3/3)
C’est la question que se posent encore des millions de personnes à travers le monde : le vaccin Pfizer présente-t-il un danger pour la santé à long terme ?
Les données scientifiques, elles, sont claires : à ce jour, aucune étude sérieuse n’a démontré de risque généralisé ou durable lié à la vaccination par ARN messager.
Selon les CDC américains, les effets secondaires graves restent extrêmement rares, et la plupart surviennent dans les jours ou semaines suivant l’injection.
En revanche, selon les autorités, les personnes non vaccinées exposées à la COVID-19 présentent un risque bien plus élevé de complications cardiaques, respiratoires ou neurologiques.
Et pour ceux qui ont ressenti des effets indésirables ?
Les médecins recommandent de signaler systématiquement tout symptôme inhabituel via les plateformes officielles de déclaration (en France : signalement.social-sante.gouv.fr).
Un suivi personnalisé permet d’identifier les cas rares et d’améliorer la compréhension des mécanismes d’action du vaccin.
Les symptômes à surveiller dans les jours suivant l’injection :
- Douleur thoracique ou essoufflement (signe de myocardite possible)
- Réaction allergique intense ou gonflement du visage
- Fatigue persistante, fièvre prolongée ou malaise inhabituel
Dans la grande majorité des cas, ces effets sont transitoires et sans conséquence durable.
Les infectiologues et cardiologues s’accordent : la vaccination reste une arme efficace contre les formes sévères, y compris face aux nouvelles variantes.
Mais cette affaire judiciaire, et plus globalement le débat autour de la transparence des données, rappellent une nécessité : la science doit s’expliquer, non s’imposer.
