Retraite : Qui sont ceux qui perçoivent une très grosse pension en 2025 ?
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Retraite : Qui sont ceux qui perçoivent une très grosse pension en 2025 ?

Le débat sur les retraites en France est souvent dominé par les questions d’âge de départ ou de pouvoir d’achat. Pourtant, un autre aspect intrigue : celui des pensions particulièrement élevées.

Alors que la majorité des retraités vit avec des revenus modestes (moins de 2000€ par mois), une minorité bénéficie de montants bien supérieurs, parfois deux à trois fois plus élevés que la moyenne. Mais qui sont réellement les retraités qui touchent ces très grosses pensions en 2025 ? On fait le point.

Une minorité de retraités au-dessus de 3 000 € mensuels (1/3)

Les pensions de retraite supérieures à 2 500€ et 3 000 € par mois restent rares en France.

Selon les données de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) la pension moyenne s’établit à 1 626 € bruts par mois en 2025, soit environ 1 512 € nets. La grande majorité des retraités perçoivent donc des revenus bien inférieurs aux seuils considérés comme de « grosses pensions ».

D’après plusieurs études, dont celles reprises par l’Observatoire des inégalités et par Mediapart, à peine 1 % des retraités touchent plus de 3 000 € bruts mensuels. Parmi eux, seuls 0,4 % dépassent les 3 500 €, et une fraction encore plus réduite (0,2 %) franchit la barre des 4 000 €.

Ces chiffres montrent que les retraites très élevées concernent une élite ultra-minoritaire au sein de la population retraitée française.

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Les professions qui mènent à de grosses retraites (2/3)

Les pensions dépassant 3 000 € par mois sont le plus souvent liées à des carrières marquées par des salaires élevés et une continuité professionnelle sans interruption.

Selon la DREES et l’Insee, ce sont surtout les professions libérales et les cadres supérieurs qui atteignent de tels niveaux. Les médecins, notaires et avocats, dont les revenus ont été parmi les plus élevés durant leur activité, perçoivent fréquemment des retraites supérieures à la moyenne nationale. Les notaires figurent même parmi les professions les mieux servies, avec des pensions pouvant dépasser 3 500 € mensuels.

À côté de ces professions indépendantes, certains métiers du transport aérien ou de l’ingénierie mènent également à des retraites confortables. Les pilotes de ligne, par exemple, comptent parmi les mieux lotis, avec des pensions estimées entre 4 000 et 8 000 € selon la Fédération nationale de l’aviation marchande. Les cadres dirigeants du privé, dont la rémunération en fin de carrière peut atteindre des sommets, se situent aussi régulièrement au-dessus du seuil de 3 000 €.

Les fonctionnaires de haut rang et les bénéficiaires de régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF, Banque de France, militaires ou policiers) profitent de modalités de calcul avantageuses. Contrairement au régime général basé sur les 25 meilleures années, leur pension est calculée sur le dernier traitement indiciaire, c’est-à-dire sur le salaire de base des 6 derniers mois.

Dans certains cas, cette règle permet d’obtenir une pension équivalente à 70–75 % du dernier salaire, ce qui garantit des montants élevés lorsque la rémunération de fin de carrière était importante.

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De fortes disparités entre les profils de retraités (3/3)

Si certaines professions donnent accès à des retraites très confortables, les écarts restent importants selon le sexe, la carrière et le secteur d’activité. Les données de la DREES révèlent que les hommes perçoivent en moyenne 2 050 € bruts par mois, contre seulement 1 268 € bruts pour les femmes. Cet écart de près de 40 % reflète des carrières plus hachées et des salaires inférieurs pour les femmes, qui se répercutent mécaniquement au moment de la liquidation des droits.

Les différences sont également marquées entre catégories socioprofessionnelles. Les cadres supérieurs retraités affichent des pensions deux à trois fois plus élevées que celles des ouvriers retraités.

À l’opposé, les agriculteurs restent parmi les plus mal lotis : la pension moyenne d’un chef d’exploitation est d’environ 730 € par mois, et celle des conjointes tourne autour de 597 €, malgré les réformes récentes visant à relever leur minimum contributif. Ces chiffres mettent en lumière une fracture nette entre les retraités les plus favorisés, souvent issus de carrières longues et rémunératrices, et ceux contraints de vivre avec des montants très modestes.

Les disparités géographiques ajoutent une autre dimension. En Île-de-France, le montant moyen de retraite atteint 2 190 € nets, contre environ 1 300 à 1 400 € dans plusieurs régions rurales selon l’Insee. Ces écarts s’expliquent par le niveau de salaire plus élevé en région parisienne et par la concentration de cadres et de professions libérales dans les grandes métropoles.

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Conclusion

En 2025, toucher plus de 2 600 € par mois à la retraite est un signe de confort certain. Mais les très grosses pensions, supérieures à 3 000 ou 4 000 €, concernent une poignée de professions : libéraux à hauts revenus, cadres dirigeants, pilotes de ligne et bénéficiaires de régimes spéciaux. Pour la majorité des retraités, les pensions restent bien en deçà, autour de 1 500 € nets.

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