Surveillante poignardée par un collégien : les précisions glaçantes du procureur sur le drame
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Surveillante poignardée par un collégien : les précisions glaçantes du procureur sur le drame

Le procureur de la République s’est exprimé ce mercredi après-midi au sujet du drame survenu devant le collège Françoise Dolto de Nogent (Haute-Marne), où Mélanie G., surveillante scolaire de 31 ans, a été mortellement poignardée par un élève de 14 ans.

Ses déclarations dressent le portrait d’un adolescent froid, détaché, et d’un acte délibérément prémédité.

Une attaque soudaine et brutale à coups de couteau

Les faits se sont déroulés mardi matin, alors que des forces de police étaient présentes à l’entrée du collège pour procéder à un contrôle préventif des sacs, dans le cadre de la lutte contre les armes blanches en milieu scolaire.

C’est à ce moment qu’un élève de troisième, né en 2010, a sorti un gros couteau de cuisine et s’en est pris à une surveillante, sans raison directe apparente.

Selon la conférence de presse du procureur de la République, la victime, Mélanie G., a reçu sept coups de couteau de cuisine avec une lame de 34cm, dont une plaie profonde de 18 cm dans le dos et une autre au niveau du crâne.

Malgré une prise en charge rapide, elle n’a pas survécu à ses blessures. Le procureur a qualifié les faits de meurtre aggravé, un chef passible de 20 ans de réclusion criminelle en matière pénale pour un mineur.

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Un profil scolaire stable, mais des antécédents de violence

L’adolescent mis en cause était considéré comme un bon élève, intégré à la vie scolaire, et même référent anti-harcèlement au sein de son établissement. Issu d’une famille insérée professionnellement et sans aucun antécédent judiciaire, rien ne laissait présager un passage à l’acte aussi violent.

Cependant, deux sanctions disciplinaires avaient été prononcées contre lui en novembre et décembre 2024 pour coups portés à des camarades, dont un élève de 6e.

Ces incidents avaient entraîné une exclusion temporaire des cours, mais aucun nouvel incident n’était survenu depuis.

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Un adolescent sans émotion, fasciné par la mort

Lors de sa garde à vue, l’élève s’est montré détaché, ni choqué ni inquiet, ni pour la gravité des faits, ni pour les conséquences de ses actes. Il a reconnu les faits, sans manifester le moindre remords, ni aucune compassion pour la victime ou ses proches.

Le procureur a précisé que le jeune garçon est fasciné par la violence et la mort, amateur de jeux vidéo violents, bien qu’il n’y soit pas addict, et qu’il utilise peu les réseaux sociaux.

Les experts n’ont relevé aucun trouble psychiatrique manifeste. Ce détachement, selon le magistrat, reflète une perte de repère profonde quant à la valeur de la vie humaine.

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Une cible symbolique plus qu’individuelle

Le jeune agresseur n’avait pas de différend personnel avec Mélanie G.. Il explique avoir développé un ressentiment généralisé envers les surveillantes, les accusant de favoritisme et d’injustice dans la gestion de la vie scolaire.

Il aurait ressassé, dès le samedi 7 juin, l’idée de tuer une surveillante, sans cibler une personne en particulier. Il établit un possible lien avec un rappel à l’ordre reçu la veille, le vendredi, après avoir embrassé sa petite amie dans l’enceinte de l’établissement.

Il aurait alors décidé de s’en prendre à « n’importe laquelle« , en choisissant le couteau le plus grand disponible à son domicile, dans l’intention de faire « le plus de dégâts possible« , selon ses propres mots.

Une onde de choc nationale

Ce drame bouleverse la communauté éducative locale, mais aussi toute la société. Le président de la République, le ministre de l’Éducation et le Premier ministre ont exprimé leur émotion profonde et leur volonté d’agir rapidement contre la violence scolaire.

Des mesures d’urgence sont déjà envisagées, dont l’interdiction de vente d’armes blanches aux mineurs et l’installation expérimentale de portiques de sécurité dans certains établissements.

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