Maladie d’Alzheimer : ces 3 signaux pourraient alerter bien avant la perte de mémoire
Alzheimer 3 signaux avant troubles mémoire

Maladie d’Alzheimer : ces 3 signaux pourraient alerter bien avant la perte de mémoire

Et si la maladie d’Alzheimer ne commençait pas par les pertes de mémoire ? 🤔 Contrairement à ce que l’on croit souvent, les premiers signes précoces d’Alzheimer se manifestent bien avant les fameux trous de mémoire.

Ces indices discrets, mais alarmants, pourraient alerter des années à l’avance sur l’installation progressive de cette pathologie.

Selon les médecins et chercheurs, il existe trois signaux inquiétants qui méritent toute notre attention. Mal connus du grand public, ils pourraient pourtant changer la façon dont on détecte et anticipe la maladie.

Alzheimer en chiffres : une maladie qui ne cesse de progresser (1/5)

La maladie d’Alzheimer touche aujourd’hui 1,4 million de personnes en France. Si l’on ajoute leurs familles et leurs proches aidants, ce sont plus de 3,5 millions de Français qui vivent directement avec ses conséquences.

Chaque année, près de 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués, et la courbe ne cesse de grimper avec le vieillissement de la population.

À l’échelle mondiale, les chiffres donnent le vertige : plus de 55 millions de personnes souffrent de démence, dont la majorité liée à Alzheimer. Et chaque année, ce sont 10 millions de nouveaux cas qui s’ajoutent.

Des troubles de la mémoire aux difficultés de langage, en passant par la désorientation et les problèmes de communication, la maladie reste aujourd’hui la première cause de dépendance chez les personnes âgées.

Les premiers signes d’Alzheimer sont bien connus du grand public : des troubles de la mémoire de plus en plus fréquents, des difficultés à trouver ses mots, une désorientation dans le temps ou l’espace, ou encore des problèmes à réaliser des tâches quotidiennes simples. 

Mais ce que l’on sait moins, c’est que la maladie peut aussi se manifester par des symptômes beaucoup plus discrets, bien avant les pertes de mémoire. Des signaux que la science met aujourd’hui en avant et qui méritent toute notre attention.

Parmi eux, trois se distinguent particulièrement et pourraient permettre de repérer Alzheimer plus tôt qu’on ne l’imagine…

Premier signal méconnu : le sommeil (2/5)

On pense souvent que la maladie d’Alzheimer débute par des trous de mémoire. Pourtant, bien avant ces oublis, certains médecins observent un autre indice : le sommeil. Insomnies persistantes, réveils nocturnes, cauchemars récurrents… autant de troubles qui ne sont pas anodins.

Des recherches récentes montrent que la qualité de nos nuits est intimement liée à la santé du cerveau. Un sommeil profond et réparateur permet d’éliminer les protéines amyloïdes, responsables de l’accumulation toxique observée chez les personnes atteintes d’Alzheimer.

À l’inverse, un sommeil fragmenté ou trop léger favorise leur dépôt, parfois plusieurs années avant les premiers symptômes cognitifs.

Des chercheurs de l’Université de Californie (UCSF) ont également montré qu’un retard d’accès au sommeil paradoxal (REM) — la phase des rêves — était associé à une présence accrue de protéines tau, un autre marqueur clé d’Alzheimer.

Autrement dit : des nuits trop agitées ou peu réparatrices ne sont pas seulement fatigantes, elles pourraient aussi être un signal précoce de déclin cognitif.

Deuxième signal méconnu : les troubles visuels (3/5)

La maladie d’Alzheimer n’attaque pas toujours la mémoire en premier. Dans environ 1 cas sur 10, elle commence par ce que les chercheurs appellent une « forme visuelle » : l’atrophie corticale postérieure.

Dans ce cas, ce sont les zones du cerveau qui gèrent la vision et la perception spatiale qui sont touchées avant celles liées à la mémoire.

Les signes peuvent sembler étranges au début : difficulté à distinguer les couleurs ou les contrastes, vision brouillée, désorientation dans un lieu familier, ou encore maladresse inhabituelle (se cogner dans des meubles, mal évaluer les distances).

Ces symptômes, souvent attribués à la vue qui baisse avec l’âge, peuvent en réalité refléter des altérations précoces du cerveau.

Une étude récente (Alzheimer’s Research & Therapy, 2023) a montré que des personnes à risque d’Alzheimer présentent des changements visuels subtils des années avant les troubles de mémoire, notamment une baisse de la sensibilité au contraste et des anomalies dans la rétine

Ces indices, encore peu connus, rappellent que la maladie ne se limite pas aux oublis et peut s’annoncer de façon beaucoup plus discrète.

Troisième signal méconnu : les changements d’humeur (4/5)

Bien avant les troubles de la mémoire, la maladie d’Alzheimer peut aussi se cacher derrière des signes beaucoup plus subtils : des changements d’humeur inexpliqués.

Anxiété soudaine, irritabilité inhabituelle, perte d’intérêt ou retrait social… ces comportements, souvent attribués au stress ou au vieillissement, peuvent en réalité refléter les premiers bouleversements du cerveau.

Des chercheurs ont montré qu’une dépression tardive, survenant après 40 ou 50 ans sans antécédents particuliers, pouvait être liée à une accumulation anormale de protéines tau et amyloïdes — les marqueurs biologiques typiques d’Alzheimer.

Dans certains cas, ces troubles psychiques apparaissent jusqu’à 7 ans avant les premiers problèmes de mémoire.

Selon Alzheimer’s Research UK, les proches décrivent souvent des personnes qui deviennent plus méfiantes, anxieuses ou qui se replient sur elles-mêmes, alors même que leur mémoire semble encore intacte

Autant de petits signaux qui, pris isolément, paraissent anodins mais qui, répétés, doivent alerter.

Quand faut-il consulter ? (5/5)

Face à ces signes précoces d’Alzheimer — qu’il s’agisse de troubles du sommeil, de problèmes visuels ou de changements d’humeur — il est essentiel de garder en tête une chose : avoir l’un ou l’autre de ces symptômes ne signifie pas automatiquement que l’on développe la maladie.

Fatigue, stress, dépression ou simple vieillissement peuvent aussi expliquer ces situations.

En revanche, si ces manifestations deviennent fréquentes, s’installent dans le temps ou inquiètent l’entourage, il est conseillé de consulter son médecin traitant.

Celui-ci pourra orienter vers un neurologue ou un centre mémoire pour réaliser des examens plus poussés : tests cognitifs, imagerie cérébrale ou analyses biologiques.

Un diagnostic précoce ne guérit pas la maladie, mais il permet d’agir plus tôt : mieux gérer les symptômes, adapter le quotidien, et bénéficier plus rapidement des prises en charge existantes. 

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