On nous répète depuis des années qu’il faut chauffer nos maisons à 19°C.
Une règle présentée comme évidente, issue des politiques d’économie d’énergie, et appliquée partout.
Mais aujourd’hui, plusieurs spécialistes du confort thermique et de l’efficacité énergétique affirment que cette consigne serait dépassée.
Dans certains logements, elle pourrait même faire consommer davantage… tout en donnant la sensation d’avoir froid.
Alors, faut-il vraiment continuer à viser 19°C ?
Une nouvelle recommandation commence à s’imposer — et elle change tout.
Pourquoi la règle des 19°C est remise en question (1/3)
La règle des 19°C ne vient pas d’une étude récente sur le confort ou la santé.
Elle remonte aux années 1970, en pleine crise énergétique. À l’époque, l’objectif était clair : réduire la consommation d’énergie, quitte à sacrifier un peu de confort.
Mais depuis, beaucoup de choses ont changé :
- Les logements récents ou rénovés sont mieux isolés
- Les systèmes de chauffage sont plus performants
- Le taux d’humidité influence fortement la sensation thermique
- Et la température des parois (murs, sols, fenêtres) compte autant que la température de l’air
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Ce décalage explique pourquoi 19°C affichés sur un thermostat ne donnent pas toujours la même sensation :
- Dans un logement bien isolé, la température est homogène → le confort est stable.
- Dans un logement avec murs froids ou fenêtres anciennes, le corps perd de la chaleur → on a froid, même à 19°C.
C’est le principe de la température ressentie.
Et c’est précisément ce écart entre température mesurée et confort réel qui conduit aujourd’hui les spécialistes à proposer une nouvelle consigne.
→ Alors, quelle température viser concrètement ?
La réponse arrive dans le prochain point… 🔥
Voici la nouvelle température désormais conseillée (2/3)
Selon plusieurs spécialistes du confort thermique et de la rénovation énergétique, la température considérée comme optimale dans les pièces de vie se situe désormais autour de 20°C.
Cette valeur permet d’atteindre un meilleur équilibre entre confort et maîtrise de la consommation, notamment dans les logements correctement isolés.
Dans les faits :
- Pour les salons et séjours : viser environ 20°C assure une sensation de chaleur stable.
- Pour les chambres : une température de 16 à 18°C reste conseillée pour un sommeil de qualité.
- Dans la salle de bain, une température légèrement plus élevée (autour de 22°C au moment de l’utilisation) limite le choc thermique.
Cette évolution ne relève donc pas d’une volonté de “chauffer plus”, mais de mieux adapter la température aux conditions réelles du logement et aux besoins du corps humain.
L’objectif reste le même : consommer moins, mais surtout, ne pas avoir froid.
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Comment appliquer cette température chez soi sans augmenter la facture (3/3)
Adopter la bonne température ne signifie pas forcément chauffer davantage.
L’enjeu consiste surtout à stabiliser la chaleur et à éviter les pertes.
Voici les actions les plus efficaces, simples et applicables immédiatement :
1. Régler différemment selon les pièces
Chaque pièce n’a pas besoin d’être chauffée de la même façon :
- Pièce de vie : viser ≈ 20°C
- Chambres : 16–18°C
- Salle de bain : chauffer seulement au moment de l’usage
- Couloirs et WC : inutile de dépasser 17°C
→ Ce simple ajustement permet déjà de réduire la consommation sans perte de confort.
2. Surveiller l’humidité intérieure
Un air trop humide ou trop sec fausse la sensation de chaleur :
- Objectif : 40 à 60 % d’humidité
- Aérer 5 à 10 minutes par jour, même en hiver
→ Un air sain chauffe mieux et coûte moins à maintenir.
3. Limiter les déperditions thermiques
Quelques gestes simples peuvent faire une vraie différence :
- Fermer les volets dès la nuit tombée
- Utiliser des rideaux épais
- Poser un tapis sur le sol si celui-ci est froid
- Vérifier ou remplacer les joints de fenêtres
→ On conserve la chaleur là où elle est produite.
4. Utiliser le chauffage de manière intelligente
Installer un thermostat programmable ou des vannes thermostatiques dans chaque pièce
Réduire de 1 à 2°C la nuit
Ne pas couper totalement le chauffage : relancer consomme plus
→ On chauffe moins, mais mieux.
