Peut-on vraiment parler d’égalité quand certaines doivent se couvrir pendant que d’autres travaillent torse nu, sous plus de 40 °C ? Cette femme, dans une vidéo provocatrice qui a fait le tour du web, relance le débat.
C’est un été comme les autres à Sydney : les températures grimpent, le soleil cogne, l’asphalte brûle sous les pieds. Sur les chantiers, les ouvriers cherchent de l’ombre, quand ils peuvent. Certains tombent la chemise dès que possible pour supporter la chaleur étouffante, et travaillent torse nu.
Mais pas tous.
Shianne Foxx, paysagiste expérimentée et influente sur les réseaux sociaux, travaille elle aussi en plein air. Ce jour-là, alors que le thermomètre affiche 40 °C, elle demande simplement : “Puis-je enlever mon haut, comme les hommes autour de moi ?”
La réponse est non. On lui oppose une justification simple : cela risquerait de distraire les autres travailleurs.
C’est là que tout bascule.
Qui est Shianne Foxx, alias “The Bikini Tradie” ?
Shianne Foxx s’est fait connaître sur TikTok et Instagram sous le surnom de “The Bikini Tradie”. Elle y documente son quotidien sur les chantiers australiens, souvent en short et brassière de sport, dénonçant régulièrement les pressions sociales liées à l’apparence des femmes dans les métiers physiques.
Ce jour de forte chaleur, sa frustration devient virale. Dans une vidéo filmée sur son lieu de travail, elle s’adresse directement à ses abonnés :
“Tous les hommes ici peuvent enlever leur t-shirt. Moi, je n’ai pas le droit, et pourquoi ? Parce que je suis une femme ?”
Sa publication, partagée des milliers de fois, relance un débat fondamental sur l’égalité au travail, et notamment dans les secteurs très masculinisés comme le bâtiment ou l’entretien paysager.
📚 À lire aussi : Amputée à 24 ans à cause d’un produit courant : le témoignage choc pour prévenir des millions de femmes
Une revendication fondée sur l’égalité, pas sur la provocation
Shianne ne cherche pas à choquer. Ce qu’elle réclame, c’est une cohérence dans les règles professionnelles, quel que soit le genre.
Selon elle, les femmes devraient pouvoir bénéficier des mêmes ajustements de tenue que leurs collègues masculins, en particulier lors de vagues de chaleur, de plus en plus fréquentes.
Elle précise :
“Je ne demande pas à venir en maillot. Je veux juste ne pas être pénalisée par des règles genrées quand il fait 40 °C.”
Sa démarche s’inscrit dans une tendance mondiale à réinterroger les codes vestimentaires au travail, notamment dans les métiers de terrain.
Depuis cette vidéo virale et son buzz mondial, Shianne Foxx s’amuse et apparaît en tenue légère sur de nombreuses publications, visiblement prête à affronter la chaleur d’un nouveau jour de travail.
Sur l’une de ses dernières publications, elle glisse une légende ironique, mais percutante : « Ready for another day of distracting the boss. » (Prête pour un autre jour de distraction du patron)
Voir cette publication sur Instagram
Son message est clair, et son ton aussi : elle dénonce avec humour une inégalité vestimentaire devenue absurde sous la canicule.
📚 À lire aussi : Le fléau silencieux qui tue six fois plus de femmes que le cancer du sein
Des réactions partagées dans le monde professionnel
La prise de position de Shianne Foxx n’est pas passée inaperçue. Sa vidéo a rapidement suscité des milliers de réactions sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les milieux professionnels du BTP et de l’aménagement paysager. Et si certains saluent son audace, d’autres restent plus circonspects.
👷♀️ Du soutien, et une revendication jugée légitime
Beaucoup de femmes – et d’hommes – travaillant en extérieur se reconnaissent dans son message.
Ils dénoncent des normes vestimentaires perçues comme inéquitables : quand les hommes peuvent travailler torse nu, les femmes, elles, doivent souvent supporter des couches de vêtements supplémentaires, même par plus de 40 °C.
Pour ces soutiens, la démarche de Shianne met en lumière un vrai sujet d’égalité dans le monde du travail.
⚠️ Des réserves exprimées, notamment côté sécurité
D’autres voix s’élèvent pour rappeler que les chantiers ne sont pas des lieux comme les autres. Certains professionnels évoquent des questions de sécurité, d’hygiène ou d’image de l’entreprise.
D’après eux, la tenue vestimentaire n’est pas uniquement une question de confort, mais aussi de normes et de crédibilité.
📚 À lire aussi : Pic de chaleur : voici pourquoi dormir nu est une très mauvaise idée selon ce physiologiste
Un débat plus large : l’égalité des conditions face au climat
Ce cas révèle une problématique croissante : comment adapter les règles du travail aux réalités climatiques, sans créer de nouvelles discriminations ?
Les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes, et de nombreux employeurs sont amenés à adapter les horaires, les équipements et les règles vestimentaires.
Mais si les adaptations sont prévues pour les hommes (comme autoriser le torse nu), elles devraient l’être aussi pour les femmes, avec des solutions équivalentes et adaptées.
📚 À lire aussi : Quel est le montant de la retraite d’une femme qui n’a jamais travaillé ?
Conclusion : Un combat pour le confort, mais aussi pour l’équité
Ce que demande Shianne Foxx, ce n’est pas un privilège. C’est un traitement équitable dans un contexte de travail identique.
Son message, viral, a mis en lumière un sujet peu traité mais fondamental : le droit de ne pas souffrir davantage, simplement parce qu’on est une femme, sur un chantier en plein été.
Et au-delà de son cas personnel, son coup de gueule ouvre la voie à un dialogue nécessaire sur les normes et l’inclusion dans les milieux professionnels exposés.
Si vous avez aimé cet article, faites-le nous savoir !