Cinq ans après le meurtre de son fils pour une dette dérisoire de 25 €, ce père a retrouvé le meurtrier… et a décidé de rendre sa propre justice, une balle dans le dos.
Le 8 juillet 2025, dans la petite commune de Rocca di Papa, au sud de Rome, une scène glaçante se joue en plein jour. Un homme, armé d’un pistolet, s’approche calmement d’un autre dans un parc public.
Sans un mot, il appuie sur la détente. La victime, atteinte dans le dos, s’effondre. Elle ne survivra pas.
Ce que les témoins ignorent encore, c’est que cette exécution n’est pas un règlement de comptes ordinaire. C’est le dénouement tragique d’un drame familial débuté cinq ans plus tôt.
Un fils tué pour 25 euros
L’histoire remonte à 2020. Giuliano Palozzi, 34 ans, est violemment agressé à Rocca di Papa, près de Rome. En cause : une banale dette de 25 euros. Selon l’enquête, l’altercation dégénère, et le jeune homme est violemment passé à tabac.
Plongé dans un coma profond, Giuliano ne se réveillera jamais. Il décède après cinq mois d’hospitalisation, laissant derrière lui un père anéanti, Guglielmo, incapable d’accepter ce qu’il considère comme un meurtre déguisé.
L’auteur présumé des coups, Franco Lollobrigida, est d’abord acquitté en première instance, faute de preuves suffisantes. Mais en mai 2025, la cour d’appel le reconnaît coupable d’homicide involontaire aggravé et le condamne à dix ans de prison.
Problème : malgré ce verdict, Lollobrigida est remis en liberté dans l’attente d’un ultime recours devant la Cour de cassation. Pour Guglielmo Palozzi, c’est une trahison. Une humiliation de plus, cinq ans après la perte de son fils.
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Une vengeance froide et préméditée
Le mardi 8 juillet 2025, en plein cœur de Rocca di Papa, Guglielmo Palozzi passe à l’acte. Il a 62 ans, le visage marqué par cinq années de silence, de colère et de deuil. Ce matin-là, il sait ce qu’il fait.
Il a repéré Franco Lollobrigida à l’entrée des jardins publics. L’homme qu’il tient pour responsable de la mort de son fils Giuliano. Il l’attend. Dans sa poche, un revolver chargé.
Quand les deux hommes se croisent, il n’y a pas de cris. Juste quelques mots échangés, et Lollobrigida qui, sentant la tension, tente de s’éloigner. Trop tard. Palozzi sort son arme et tire. Une seule balle, dans le dos, qui transperce le cœur. Le suspect s’effondre. Il ne survivra pas.
Guglielmo ne cherche pas à fuir. Il reste sur place, désemparé. Ce n’est pas un geste de panique, mais une décision longuement mûrie. Les passants le maîtrisent avant l’arrivée de la police, qui l’interpelle pour homicide volontaire.
Selon son avocat, c’est le geste d’un homme qui « n’a jamais pu faire le deuil » et qui a vécu sa vie comme une injustice permanente depuis le drame de 2020.
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Une affaire qui divise l’Italie
En quelques heures, l’affaire fait le tour des médias. Sur les réseaux sociaux, les réactions se déchaînent.
Beaucoup voient en Guglielmo Palozzi un homme brisé par l’impuissance, abandonné par la justice, et lui donnent raison.
D’autres rappellent une vérité simple : un meurtre reste un meurtre, même commis par un père en deuil.
Ce fait divers pose une question brutale mais essentielle :
jusqu’où peut aller la douleur d’un père avant qu’elle ne devienne destructrice ?
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