Une infirmière spécialisée dans les soins de fin de vie révèle ce que font les gens à l'approche de la mort
Infirmière révèle ce que font les gens avant la mort

Une infirmière spécialisée dans les soins de fin de vie révèle ce que font les gens à l’approche de la mort

Que se passe-t-il vraiment dans les derniers instants d’une vie ? Les infirmières en soins palliatifs, témoins privilégiés de ces moments, partagent depuis quelques années leurs observations sur les réseaux sociaux.

Entre phénomènes mystérieux, gestes troublants et signes cliniques bien connus, leurs témoignages bouleversent notre vision de la mort.

L’heure du “lâcher-prise” : mourir la nuit, un hasard ?

Julie McFadden, infirmière spécialisée en soins palliatifs depuis près de 10 ans qui raconte son quotidien sur son TikTok, a fait une observation troublante : la majorité des personnes s’éteignent entre 2h et 5h du matin.

Cette plage horaire, qu’elle surnomme « l’heure du lâcher-prise », coïncide avec une vulnérabilité maximale du corps humain. « C’est le moment où la température corporelle est au plus bas, où la tension chute, où le niveau d’énergie est minimal« , explique l’infirmière.

Cette observation, corroborée par d’autres études hospitalières, suggère que les mourants exercent une forme de contrôle inconscient sur le moment de leur départ.

Mourir seul : un paradoxe fréquent

Penny Sartori, infirmière britannique avec plus de 20 ans d’expérience en thérapie intensive, rapporte une statistique surprenante : « Entre 70 et 80% des patients attendent d’être seuls dans leur chambre pour mourir. » Cette révélation bouleverse l’idée répandue que personne ne devrait mourir seul.

L’observation se répète dans les témoignages : des patients qui semblent délibérément attendre le départ des visiteurs, qui choisissent des moments où les soignants sont occupés ailleurs. « Les profils extravertis apprécient davantage la présence de leurs proches, tandis que les plus réservés optent pour la tranquillité », note Julie McFadden.

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La “lucidité terminale” : un mystère médical

L’un des phénomènes les plus troublants observés par les infirmières est la « lucidité terminale » – un regain soudain d’énergie et de conscience survenant généralement dans les heures ou jours précédant le décès. Observé chez environ un tiers des patients, ce phénomène défie la logique médicale.

Les manifestations sont saisissantes : patients qui retrouvent la parole après des semaines de silence, personnes atteintes de démence qui redeviennent soudainement cohérentes, malades alités qui trouvent la force de se lever.

Les visions d’êtres chers : hallucinations ou réalité ?

Les infirmières rapportent que près de 60% de leurs patients vivent des expériences de visions à l’approche de la mort. Le Dr Kerr, après 10 ans de recherche sur 1400 patients et familles, a documenté ces « rêves et visions d’êtres chers décédés qui revenaient pour les réconforter dans leurs derniers jours. »

Contrairement à l’interprétation médicale traditionnelle qui classe ces expériences comme des hallucinations liées à l’hypoxie ou aux médicaments, les infirmières observent que ces visions apportent « paix et réconfort » aux patients.

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Le processus universel du détachement

Les professionnelles observent un processus de retrait progressif chez près de 80% des patients en fin de vie. Ce phénomène, loin d’être une dépression, constitue une préparation naturelle à la mort.

« La personne prendra alors conscience de sa mort prochaine et commencera tranquillement à s’isoler, à se replier sur elle-même, à communiquer verbalement de moins en moins », explique une spécialiste.

Cette phase se manifeste par une perte d’intérêt pour les activités appréciées, un refus de certaines visites, et un besoin croissant de solitude.

Les signes physiologiques révélateurs de la fin de vie

Les infirmières identifient des marqueurs physiologiques universels : la diminution de l’appétit (85% des cas), les modifications respiratoires (90% des patients) avec l’apparition de la respiration de Cheyne-Stokes – un rythme irrégulier avec des pauses prolongées.

« Contrairement aux craintes des familles, cette perte d’appétit n’indique pas un abandon, mais une adaptation naturelle du corps qui se prépare à mourir tranquillement », rassure une infirmière spécialisée.

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Les dernières volontés : retour à l’essentiel

Au-delà du médical, les soignants rappellent que les derniers instants de vie sont aussi marqués par un retour à l’essentiel, où les besoins deviennent simples et profondément humains :

  • Un besoin d’apaisement : beaucoup réclament une atmosphère douce, une musique familière, la chaleur d’une main ou simplement une présence silencieuse.
  • Des confidences intimes : regrets longtemps tus, réconciliations attendues, dernières paroles adressées à un proche… Ces instants sont souvent l’occasion de dire ce qui n’avait jamais été dit.
  • Des souhaits simples : revoir un membre de la famille, sentir l’air de la mer, goûter un plat aimé, ou encore rentrer chez soi une dernière fois.
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