Être propriétaire en France a ses avantages… mais aussi ses moments franchement agaçants. Dans les prochaines semaines, près de 32 millions de Français propriétaires vont recevoir un courrier contenant une facture dont le montant moyen, selon les chiffres du ministère de l’Économie, atteindra 1 092 € cette année, contre 1 034 € en 2024.
Ce document, prévu par la loi, s’adresse à toute personne qui possédait un bien immobilier au 1ᵉʳ janvier et dont le montant est calculé en fonction de critères précis définis dans le Code général des impôts.
Pour certains, il se traduira par un simple prélèvement prévu de longue date… pour d’autres, par une somme à régler qui risque de peser lourd dans le budget d’automne.
Un avis officiel qui revient chaque année… et qui coûte de plus en plus cher
Derrière ce courrier attendu – ou redouté – se cache l’avis de taxe foncière, l’un des impôts locaux les plus connus des Français.
Conformément au Code général des impôts, il est adressé chaque année à toute personne propriétaire ou usufruitière d’un bien immobilier au 1ᵉʳ janvier, qu’il s’agisse d’une résidence principale, secondaire, ou même d’un terrain nu.
En 2025, son montant moyen est estimé à 1 092 € par le Journal du Net, en hausse par rapport aux 1 034 € enregistrés en 2024.
Cette progression s’explique par la revalorisation annuelle des valeurs locatives, indexée sur l’inflation, et par les taux votés par les collectivités locales.
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Qui doit payer… et à quelle échéance ?
La règle est simple : si vous étiez propriétaire ou usufruitier d’un bien immobilier au 1ᵉʳ janvier 2025, vous êtes redevable du montant indiqué sur cet avis, même si vous avez vendu depuis.
Sont concernés :
- Les propriétaires de résidences principales et secondaires
- Les détenteurs de logements locatifs
- Les titulaires de terrains constructibles ou non bâtis
Les avis sont mis à disposition en ligne dès le 28 août 2025 sur l’espace particulier du site impots.gouv.fr, et expédiés par courrier papier entre le 25 août et le 19 septembre.
Quant au paiement, il devra intervenir :
- Au plus tard le 15 octobre 2025 si vous réglez par chèque, TIP ou espèces
- Jusqu’au 20 octobre 2025 si vous optez pour un paiement en ligne ou un prélèvement à l’échéance, avec débit 5 jours plus tard
Un retard entraîne automatiquement une majoration de 10 %, comme le prévoit l’article 1730 du Code général des impôts.
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Comment est calculé ce montant ?
Le montant inscrit sur votre avis n’est pas choisi au hasard. Il découle d’une formule bien encadrée par le Code général des impôts :
La valeur locative cadastrale
C’est le loyer théorique annuel que votre bien pourrait générer. Cette valeur est fixée par l’administration fiscale et révisée chaque année. Pour 2025, elle a été revalorisée de +1,7 % au niveau national, en fonction de l’inflation.
L’abattement forfaitaire
Avant calcul, la valeur locative est réduite de 50 % pour tenir compte des frais d’entretien, d’assurance et de gestion du bien.
Les taux votés localement
Chaque commune, intercommunalité et département fixe ses propres taux d’imposition. C’est cette partie qui explique les fortes disparités entre territoires : un propriétaire peut payer deux fois plus qu’un autre pour un bien équivalent selon la ville où il se trouve.
En combinant ces éléments, on obtient le montant net à régler. Et même si la hausse nationale moyenne est modérée, elle peut atteindre plusieurs dizaines d’euros selon les décisions locales.
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Peut-on réduire ou éviter cette facture ?
Certaines situations permettent d’obtenir un dégrèvement ou une exonération, totale ou partielle, comme le prévoit le Code général des impôts :
- Âge et revenus : les personnes de plus de 75 ans, ou bénéficiaires de l’ASPA ou de l’AAH, peuvent être exonérées si leurs revenus ne dépassent pas un certain plafond.
- Nouveaux propriétaires : exonération temporaire possible pour certains logements neufs ou rénovés, selon la commune.
- Vacance du logement : un bien inoccupé pour des raisons indépendantes de la volonté du propriétaire peut donner droit à un dégrèvement.
En cas de montant anormalement élevé, vous pouvez contester :
- en déposant une réclamation auprès de votre centre des finances publiques,
- ou via votre espace particulier sur impots.gouv.fr, avant le 31 décembre de l’année suivant l’émission de l’avis.
Ces démarches ne dispensent pas de payer avant la date limite : le règlement est obligatoire, même si le litige est en cours.