Alors que les procédures d’expulsion en France peuvent durer des années, un retraité de 78 ans a réussi un tour de force : récupérer sa résidence principale squattée en moins d’une journée.
Au cœur de cet exploit ? Une réaction éclair et une manœuvre physique méconnue qui a permis de contourner le “piège” juridique habituel.
C’est une affaire qui fera date dans les annales de la gestion locative et qui pourrait inspirer plus d’un propriétaire désemparé.
Là où la majorité des dossiers de squat s’enlisent dans des méandres administratifs, nécessitant souvent l’intervention coûteuse d’un avocat en droit immobilier, cette histoire s’est réglée à la force du poignet et grâce à une présence d’esprit remarquable.
Le scénario du “cauchemar locatif” (1/5)
Tout commence de manière anodine pour ce retraité de 78 ans. Propriétaire d’une maison à Romainville (Seine-Saint-Denis), il décide de la proposer en location saisonnière via la plateforme Airbnb.
Une pratique courante pour compléter sa retraite, mais qui comporte des risques si l’on ne dispose pas d’une solide assurance loyers impayés ou de garanties spécifiques.
Trois jours seulement après avoir remis les clés à un couple, le piège se referme. Le propriétaire reçoit un appel glaçant de son “locataire”. Le ton est courtois, mais le message est une déclaration de guerre :
« Ça ne va pas vous plaire, ce n’est pas contre vous, mais j’ai changé toutes les serrures, pris un abonnement énergie à mon nom, je vais rester. »
La stratégie du squatteur est bien rodée. En changeant le barillet et en ouvrant un compteur chez un fournisseur d’électricité, il tente de matérialiser un “domicile”.
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Juridiquement, une fois le délai de flagrance passé (souvent interprété comme 48h, bien que la loi ait évolué), l’expulsion immédiate devient complexe sans décision de justice.
L’astuce du portail : Comment empêcher la “sanctuarisation” des lieux (2/5)
C’est à ce moment précis que le propriétaire a fait preuve d’une intelligence tactique rare. Au lieu de rentrer chez lui pour contacter sa protection juridique et attendre des mois, il s’est rendu immédiatement sur place après avoir déposé une plainte pour dégradation.
Son objectif ? Empêcher à tout prix que les squatteurs ne se barricadent définitivement. Il a alors mis en œuvre une astuce simple mais décisive : le blocage physique de l’accès.
Le retraité s’est posté devant sa maison et a attendu qu’un des occupants sorte ou rentre. Profitant de l’ouverture du portail, il s’est précipité pour y coincer un objet ou son propre corps, empêchant ainsi la fermeture complète de l’enceinte.
Cette manœuvre a deux conséquences juridiques et pratiques majeures :
✅ Rupture de la notion de “domicile clos” : En empêchant la fermeture, il rend la notion de violation de domicile par le propriétaire plus floue et empêche le squatteur de se retrancher.
✅ Provocation du flagrant délit : Cette action a inévitablement déclenché une altercation. Aux yeux de la police, il ne s’agissait plus d’un litige civil (qui nécessite un huissier), mais d’un trouble à l’ordre public et de violences en cours.
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L’intervention des forces de l’ordre et le “coup de chance” (3/5)
L’affrontement physique sur le seuil a permis l’intervention immédiate des forces de l’ordre. Contrairement à une intervention pour squat simple qui demande souvent l’aval du préfet, la police est intervenue pour une rixe.
Sur place, le propriétaire a pu prouver son droit grâce à sa carte d’identité et ses titres de propriété. L’histoire aurait pu se compliquer, mais les étoiles se sont alignées : lors du contrôle, les policiers ont découvert que le squatteur circulait à bord d’une voiture volée.
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Ce délit connexe a permis l’interpellation immédiate de l’individu et son placement en garde à vue, laissant le champ libre au propriétaire pour récupérer son bien. Si les effets personnels du retraité ont disparu, la maison, elle, est sauvée.
Le coût de la sécurité et les failles du système (4/5)
Pour sécuriser sa maison après cet épisode traumatisant, le septuagénaire a dû faire appel à un serrurier d’urgence. Coût de l’opération : 3 500 € pour le remplacement intégral des systèmes de fermeture.
Une somme conséquente, heureusement prise en charge en partie par la garantie hôte Airbnb, qui agit comme une forme d’assurance pour les dommages matériels.
L’affaire, qui se soldera par un procès en février 2026 pour le squatteur, relance le débat sur la facilité d’accès aux contrats de fluides.
De nombreux collectifs réclament désormais que l’ouverture d’un compteur électrique ou d’une ligne internet soit conditionnée à la présentation d’un acte de propriété ou d’un bail authentique, afin de ne plus fournir aux occupants illégaux une “preuve de résidence” sur un plateau d’argent.
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En attendant une évolution législative, l’audace de ce retraité et son “coup du portail” resteront un exemple d’auto-défense immobilière réussie.
Prochaines étapes pour les propriétaires (5/5)
Vérifiez dès maintenant si votre contrat inclut une télésurveillance active ou une clause de protection juridique renforcée pour vous prémunir contre ce type de risque locatif.