« Je parle aux morts et cet objet présent dans de nombreuses maisons attire les mauvais esprits »

« Je parle aux morts et cet objet présent dans de nombreuses maisons attire les mauvais esprits »

« Je parle aux morts », confie une médium devenue virale sur TikTok. Son avertissement, lui, glace le sang : un objet très banal, présent dans presque toutes les maisons, agirait comme un aimant pour les esprits malveillants.

Elle assure que cet objet, souvent placé sans y penser, pourrait ouvrir une porte invisible entre le monde des vivants et celui de l’au-delà. Et beaucoup l’auraient déjà ressenti : insomnies, ombres furtives, sensation de présence…

Mais s’agit-il d’une menace bien réelle, d’un phénomène surnaturel ? Ou simplement d’une croyance ancienne que les réseaux sociaux ont ravivée ? Découvrez sans plus attendre l’objet en question.

La vidéo qui affole TikTok : “Ne placez jamais cet objet face à votre lit” (1/3)

Tout est parti d’une vidéo postée par Leah, une médium et “enquêtrice du monde paranormal” très suivie sur TikTok. Dans ce court extrait, vu plus de 1,2 million de fois, elle met en garde ses abonnés : « Ne placez jamais un miroir face à votre lit, vous risquez d’ouvrir une porte à quelque chose qui n’a rien à faire chez vous. »

Selon elle, le miroir serait bien plus qu’un simple objet décoratif. Il agirait comme un passage entre le monde des vivants et celui des esprits, un “canal énergétique” que certaines entités profiteraient pour traverser.

Leah ne s’arrête pas là. Elle recommande aussi de ne jamais laisser de paillasson “Bienvenue” devant sa porte d’entrée, car selon elle, “cela invite littéralement les esprits, bons ou mauvais, à pénétrer chez vous”.

Pour se protéger, elle conseille plutôt de placer un petit tas de sel près de la porte, une pratique qu’elle présente comme un “bouclier énergétique” capable d’éloigner les entités négatives.

Ces propos ont suscité un déferlement de réactions. Entre fascination et scepticisme, les internautes s’interrogent : simple superstition ou avertissement à prendre au sérieux ? Certains racontent avoir déplacé leur miroir “par précaution”, d’autres ironisent sur “le TikTok qui a fait fuir les décorateurs d’intérieur”.

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D’où vient cette croyance ? (2/3)

Bien avant TikTok, le miroir a toujours fasciné et inquiété. Depuis des millénaires, il est vu comme un objet à double face : celle du reflet, et celle de l’invisible.

Dans l’Antiquité déjà, les Égyptiens pensaient que les surfaces réfléchissantes pouvaient retenir une partie de l’âme. Les Grecs et les Romains, eux, utilisaient les miroirs pour lire l’avenir dans le cadre d’un rituel appelé catoptromancie : on observait des visions ou des visages dans le reflet d’un miroir plongé dans l’eau.

De là vient sans doute la fameuse superstition : briser un miroir porterait malheur pendant sept ans, le temps que l’âme “réparée” retrouve son équilibre.

Au fil des siècles, la symbolique s’est enrichie. En Asie, certaines traditions conseillent de ne pas placer de miroir face au lit, car “le reflet détourne l’énergie vitale pendant le sommeil”.

Dans les contes et les légendes, le miroir a souvent un pouvoir inquiétant : celui de révéler une vérité cachée ou d’invoquer ce qui ne devrait pas être vu. De Blanche-Neige à Candyman, le miroir n’est jamais neutre — il observe, il renvoie, il interpelle.

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Ce que dit la psychologie : pourquoi ces croyances fascinent encore (3/3)

Pourquoi tant de personnes se laissent-elles captiver par ce genre de récits ? Pour les psychologues, le surnaturel répond à un besoin profondément humain : donner du sens à ce qu’on ne comprend pas.

Face à l’invisible, au hasard ou à la mort, notre cerveau cherche des repères. Il préfère imaginer une cause mystérieuse plutôt qu’accepter le vide.

“Croire qu’un miroir attire les esprits, c’est une façon d’apprivoiser la peur de l’inconnu”, explique la psychologue américaine Dr. Sarah Matthews, spécialiste des comportements irrationnels. Autrement dit : cela nous rassure. Si un objet est la source du problème, il suffit de le déplacer.

Les neurosciences parlent d’un biais de détection d’agents : notre cerveau est câblé pour repérer des présences, même quand il n’y en a pas. Ce mécanisme, utile pour survivre dans la nature, devient source d’illusions dans un environnement domestique. Un reflet, un bruit, une ombre… et notre imagination fait le reste.

Sur les réseaux sociaux, ce phénomène est amplifié par l’effet de suggestion : voir des milliers de commentaires évoquer des “expériences étranges” crée un sentiment collectif de réalité. Ces histoires deviennent virales car elles touchent une corde universelle : la peur et la curiosité mêlées.

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