J'ai cotisé 40 ans en Suisse : voici le montant réel de ma retraite aujourd'hui

J’ai cotisé 40 ans en Suisse : voici le montant réel de ma retraite aujourd’hui

Jean, 66 ans, a travaillé toute sa vie en Suisse. Pendant plus de 40 ans, il a cotisé à une retraite de base, une pension complémentaire, et a constitué une épargne retraite solide grâce à un niveau de salaire supérieur à celui de la France.

Aujourd’hui, il vit de sa pension étrangère, qu’il déclare désormais en France… et le montant qu’il touche chaque mois surprend beaucoup de monde.

Car entre sa retraite suisse, un système de prévoyance professionnelle performant, son pouvoir d’achat, et une comparaison avec la retraite moyenne en France, son témoignage remet en question ce que beaucoup imaginent sur le montant réel d’une pension après quatre décennies de travail à l’étranger.

👉 Alors combien Jean touche-t-il vraiment chaque mois ?
Et surtout : pourquoi les retraites suisses semblent-elles si élevées par rapport à celles versées en France ?

Pourquoi les retraites suisses dépassent souvent les pensions françaises ? (1/3)

Lorsqu’on compare les montants perçus à la retraite, l’écart entre la Suisse et la France surprend toujours. Et pourtant, il s’explique facilement.

D’abord, les salaires suisses sont en moyenne jusqu’à deux fois plus élevés qu’en France selon les statistiques de l’OCDE : plus de revenus, c’est aussi plus de cotisations chaque mois et donc, à long terme, une retraite de base et une pension complémentaire bien plus importantes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la retraite moyenne en Suisse tourne autour de 1900 CHF (2050€) par mois, alors que la retraite moyenne en France plafonne autour de 1500 € nets.

Le système suisse repose sur deux piliers obligatoires distincts :

  • La retraite de base (AVS), universelle, qui vise à couvrir les besoins vitaux
  • La prévoyance professionnelle (LPP), une complémentaire par capitalisation où l’employeur et le salarié cotisent sur un compte individuel.

C’est ce second pilier, véritable “épargne salaire” accumulée pendant toute la carrière, qui gonfle mécaniquement la pension finale et creuse l’écart avec le système français.

Ensuite, la Suisse incite fortement à l’épargne retraite et aux solutions de placement long terme, ce qui permet de constituer un capital solide pour la fin de carrière. La majorité des travailleurs mettent de côté automatiquement via des dispositifs obligatoires gérés par l’employeur.

Résultat : le cumul des droits est souvent nettement supérieur à celui des salariés français.

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Enfin, beaucoup de retraités suisses vivant en France profitent d’une optimisation fiscale intéressante : certaines pensions étrangères sont imposées différemment, ce qui améliore directement le pouvoir d’achat.

👉 Et c’est justement ce que l’histoire de Jean illustre parfaitement : après plus de 40 ans passés à travailler en Suisse, combien touche-t-il réellement chaque mois à la retraite ? ⤵️

Après 40 ans en Suisse, voici combien Jean touche réellement chaque mois (2/3)

Quand on lui demande combien il perçoit aujourd’hui, Jean sourit. Il sait que beaucoup imaginent des retraites “mirobolantes” en Suisse… alors que d’autres pensent que tout est exagéré.

C’est justement pour ça qu’il a accepté de témoigner : pour raconter la réalité, sans langue de bois, après quatre décennies à travailler en Suisse.

« En tant qu’ancien banquier, j’ai toujours cotisé régulièrement, chaque mois, sans interruption. Pas seulement à ma retraite de base, mais aussi à ma retraite complémentaire. Et j’ai aussi mis un peu de côté dans une épargne long terme », explique-t-il.

Comme beaucoup de travailleurs suisses, Jean a bénéficié de salaires plus élevés qu’en France, ce qui a mécaniquement renforcé ses droits au fil du temps.

Aujourd’hui, après 40 ans de cotisations continues, le montant total qu’il reçoit est simple et transparent :
👉 3 200 € par mois, soit l’équivalent d’environ 3000 CHF.
Une somme qui combine sa retraite principale, sa pension complémentaire et le résultat de son épargne retraite accumulée au fil des années.

« Je ne considère pas que c’est un montant “énorme”. C’est juste cohérent avec ce que j’ai cotisé toute ma vie », précise-t-il.
Mais quand on compare ce chiffre avec la retraite moyenne en France — autour de 1500 € nets — l’écart devient évident. Et c’est là que son histoire prend tout son sens.

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👉 Mais alors, que toucherait Jean s’il avait travaillé… 40 ans en France ?
La différence risque d’en surprendre plus d’un. ⤵️

Ce qu’il toucherait pour le même métier en France (3/3)

Pour comprendre l’écart, il faut comparer ce qui est comparable. Jean a fait sa carrière dans un secteur clé : les services bancaires.

Attention, il n’était pas trader ou directeur d’agence, mais employé de banque (conseiller clientèle et gestion de comptes). En Suisse, les conventions collectives permettent de constituer un capital retraite solide.

Grâce à un système par capitalisation performant et des solutions de prévoyance professionnelle avantageuses, il s’assure aujourd’hui cette pension de 3 200 € nets.

Mais s’il était resté en France pour faire exactement le même travail au guichet ou en agence, quelle aurait été sa réalité ?

En France, le secteur bancaire a évolué. Un conseiller clientèle en fin de carrière gagne généralement entre 2 500 € et 3 000 € nets par mois. Malgré l’accès aux dispositifs classiques comme l’assurance vie ou l’épargne salariale, ce niveau de rémunération donne droit, après 40 ans, à une pension estimée entre 1 900 € et 2 100 € nets.

Le comparatif “à poste égal” est saisissant :

  • Jean (Banque Suisse) : 3 200 € / mois. 🇨🇭
  • Jean (Banque France) : ~ 2 000 € / mois. 🇫🇷

Le constat est brutal : Pour les mêmes responsabilités et la même expertise en placements financiers, traverser la frontière a rapporté à Jean 1 200 € de pouvoir d’achat en plus par mois.

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Pour toucher une telle pension en restant dans une banque française, Jean aurait dû gravir les échelons, viser la direction ou optimiser agressivement sa propre gestion de patrimoine via un Plan d’Épargne Retraite (PER) individuel. En Suisse, il l’a obtenue en restant un employé fidèle.

👉 Vous voyez maintenant que ces 3 200 € ne sont pas un “miracle”, mais le résultat d’un marché du travail suisse qui offre une capacité d’investissement et de retraite bien supérieure pour ses employés du secteur bancaire.

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