En septembre 1975, Dannion Brinkley, ancien soldat américain décoré, vit une journée qui changera à jamais sa perception de l’existence.
Alors qu’il parle au téléphone dans sa maison de Caroline du Sud, la foudre frappe brutalement la ligne. L’électricité, estimée à plus de 180 000 volts, traverse son corps de part en part.
À terre, inerte, brûlé au troisième degré sur la tête, les pieds et la poitrine, Brinkley est transporté à l’hôpital où les médecins ne peuvent que constater l’absence de signes vitaux.
Son cœur a cessé de battre. Pendant 28 minutes, il est considéré comme cliniquement mort.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Contre toute attente, Brinkley rouvre les yeux. Il respire. Il revient à la vie… et avec lui, une série de souvenirs qu’il n’oubliera jamais.
Ce qu’il affirme avoir vu pendant ces 28 minutes a bouleversé sa vie. Un témoignage étrange, troublant, souvent moqué, mais dont le retentissement ne faiblit pas, 50 ans plus tard.
Une expérience de mort imminente comme les autres ?
Des milliers de témoignages similaires existent à travers le monde. Depuis les années 70, les expériences de mort imminente (EMI) font l’objet d’études scientifiques, mais aussi de controverses spirituelles, philosophiques et psychologiques.
Ces expériences surviennent en général après un arrêt cardiaque ou un coma profond.
Certaines personnes rapportent une sortie hors du corps, une sensation de paix extrême, la vision d’une lumière intense, voire une rencontre avec des entités spirituelles ou des proches décédés.
Mais ce qui distingue le récit de Dannion Brinkley des autres, c’est sa précision, sa durée et les conséquences concrètes qu’il a eues sur sa vie.
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“Je suis mort… et j’ai vu autre chose” : le récit de ce vétéran américain
Pendant ces 28 minutes d’arrêt cardiaque, Brinkley dit avoir vécu une décorporation complète. Il affirme avoir vu son propre corps étendu, les médecins s’affairant autour de lui.
Puis, selon son récit, il aurait traversé un tunnel baigné de lumière, où il se serait retrouvé face à treize êtres de lumière, qu’il décrit comme « intelligences lumineuses, sans jugements, pleines d’amour« . Ces entités lui auraient montré une revue panoramique de sa vie, mais d’un genre très particulier.
« Je revivais chaque action de ma vie, mais du point de vue de l’autre. Si j’avais fait du mal, je ressentais leur douleur. Si j’avais fait du bien, je ressentais leur joie. »
Cette « revue de vie » est un motif récurrent dans les EMI, mais Brinkley insiste sur l’intensité émotionnelle et la précision extrême de chaque souvenir.
Plus étonnant encore, il raconte avoir reçu plusieurs visions du futur, dont certaines concernaient des conflits géopolitiques, des évolutions technologiques, ou encore des crises sanitaires.
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De soldat à messager spirituel : une vie transformée
Avant son accident, Dannion Brinkley n’avait rien d’un mystique. Militaire, bagarreur, athée revendiqué. Après son EMI, il change radicalement. Il consacre sa vie à l’accompagnement des mourants, en particulier les anciens combattants.
Il écrit un livre, Saved by the Light, qui devient un best-seller du New York Times, vendu à plus d’un million d’exemplaires.
Le livre est adapté en téléfilm en 1995, avec Eric Roberts dans le rôle principal. Brinkley devient alors une figure centrale du mouvement autour des expériences de mort imminente.
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Une histoire impossible ? Ce que dit la science aujourd’hui
Pendant des décennies, ces témoignages ont été rangés dans la catégorie des hallucinations ou des constructions post-traumatiques. Mais la recherche commence à évoluer.
Le Dr Sam Parnia, chercheur à la NYU Langone School of Medicine, étudie depuis plus de 20 ans les cas de réanimation après arrêt cardiaque. Il confirme que des activités cérébrales complexes peuvent persister quelques minutes après l’arrêt du cœur.
« Nous avons observé des patients sans battement cardiaque ni respiration, capables de se souvenir de détails précis de leur environnement médical. »
Autrement dit : la conscience pourrait survivre temporairement à la mort clinique, bien que les mécanismes exacts restent mystérieux.
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Vision réelle ou construction mentale ?
Même les sceptiques reconnaissent la cohérence des récits comme celui de Brinkley. Reste une question : ce qu’il a vu est-il « réel » au sens physique, ou s’agit-il d’une construction mentale de son cerveau mourant ?
Certains neurologues estiment que le cerveau privé d’oxygène pourrait générer des hallucinations intenses pour « adoucir » le processus de mort.
D’autres, comme les philosophes de la conscience, affirment qu’il existe peut-être une forme de conscience non locale, indépendante de l’activité cérébrale.
Brinkley, lui, n’a aucun doute.
« J’ai vu ce qu’il y a après la mort. Et ce n’est pas effrayant. C’est un retour à la maison. »
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