Le parfum du pain chaud, le crépitement des baguettes à peine sorties du four, les réveils avant l’aube… Le métier de boulanger est l’un des plus exigeants qui soient.
Derrière chaque baguette croustillante se cache une histoire de passion, de sueur et de dévouement. Mais une question cruciale se pose pour ceux qui ont consacré leur vie à cette profession : à quoi ressemble la retraite pour ces artisans du quotidien ?
Depuis la disparition du RSI (Régime Social des Indépendants) en 2019 et les réformes successives, notamment celle de 2023, les règles du jeu ont changé pour ces travailleurs acharnés.
Désormais rattachés au régime général de la Sécurité sociale pour leur retraite de base, les boulangers doivent aussi compter sur leur retraite complémentaire Agirc-Arrco pour espérer vivre sereinement.
Mais combien touchent-ils vraiment après des décennies de travail acharné ? Vous risquez d’être surpris…
Les conditions de départ à la retraite pour les boulangers
Pour partir à la retraite en 2025, les boulangers sont soumis aux mêmes règles que l’ensemble des travailleurs affiliés au régime général de la Sécurité sociale.
Depuis la réforme des retraites de 2023, l’âge légal de départ à la retraite est progressivement repoussé à 64 ans, avec une durée de cotisation nécessaire de 43 ans pour bénéficier d’une pension à taux plein.
Cependant, certains boulangers peuvent encore partir plus tôt grâce au dispositif des carrières longues. Ce mécanisme permet un départ dès 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans et qui ont accumulé le nombre de trimestres requis.
Les métiers comme celui de boulanger, connus pour leur pénibilité, sont souvent concernés par ce type de dispositif.
Mais au-delà de l’âge de départ, la véritable question reste le montant de la pension. Combien un boulanger peut-il réellement espérer toucher après des décennies de travail acharné ? Et est-ce suffisant pour vivre sereinement ? La réponse est plus complexe qu’il n’y paraît…
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Combien touche réellement un boulanger à la retraite ?
Nous avons recueilli le témoignage de François, 62 ans, qui a pris sa retraite il y a quelques mois après plus de 40 ans derrière le pétrin.
Il a commencé sa carrière à 18 ans dans une boulangerie familiale en région bordelaise et a finalement décidé de raccrocher le tablier après des décennies de travail intense pour profiter enfin de sa famille et de ses petits-enfants.
« J’ai toujours aimé mon métier, mais les horaires étaient fatigants. Quand j’ai atteint l’âge de 62 ans, je me suis dit qu’il était temps de profiter un peu de la vie » confie François avec un sourire nostalgique.
Grâce à sa longue carrière, François a pu bénéficier d’une indemnité de départ à la retraite équivalente à 6 mois de salaire, soit environ 12 000 €.
« C’était une belle surprise de voir ce montant. J’ai pu utiliser cet argent pour rénover ma maison et m’offrir un beau voyage avec ma femme. Après toutes ces années à se lever avant l’aube, ça fait du bien de pouvoir enfin penser à soi.«
Aujourd’hui, François touche une pension mensuelle d’environ 1 800 € brut, combinant sa retraite de base et sa retraite complémentaire.
💡 À noter : En 2025, la pension moyenne d’un boulanger retraité en France est estimée entre 1 200 € et 1 800 € brut par mois, en fonction de la durée de cotisation, des revenus perçus au cours de la carrière et des points acquis pour la retraite complémentaire.
« Ce n’est pas la richesse, mais c’est suffisant pour vivre tranquillement. Je suis heureux d’avoir pu partir à la retraite en bonne santé et avec une situation financière stable, » conclut-il, satisfait de son parcours.
Ce témoignage montre qu’une bonne préparation et une connaissance des droits à la retraite peuvent faire une grande différence pour les boulangers au moment de tourner la page.
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Les primes et indemnités de départ : un coup de pouce bienvenu
En 2025, les boulangers salariés relevant de la convention collective nationale de la boulangerie-pâtisserie artisanale (IDCC 843) peuvent prétendre à une indemnité de départ à la retraite en fonction de leur ancienneté.
Cette prime est un élément important pour ceux qui ont consacré une grande partie de leur vie à cette profession exigeante.
Voici les montants prévus selon l’ancienneté :
- Après 10 ans d’ancienneté : 2 mois de salaire
- Après 15 ans : 2 mois + 5/10 de mois
- Après 20 ans : 3 mois de salaire
- Après 25 ans : 3 mois + 5/10 de mois
- Après 30 ans : 4 mois de salaire
- Après 35 ans : 4 mois + 5/10 de mois
- Après 40 ans et plus : 6 mois de salaire
Le montant de cette indemnité est calculé sur la base du salaire le plus avantageux pour le salarié, soit :
- Le 1/12ème de la rémunération totale des 12 derniers mois, ou
- Le 1/3 des 3 derniers mois, en incluant les primes exceptionnelles versées pendant cette période, proportionnellement.
Cette indemnité est généralement versée par l’employeur, avec un accompagnement administratif assuré par des organismes comme AG2R Prévoyance.
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