Anna, 36 ans, professeure de lettres dans un lycée du Texas, menait une vie active et se pensait plutôt en bonne santé. Elle n’aimait ni les sodas, ni les bonbons.
“Elle n’aimait pas beaucoup les sucreries, elle préférait largement le salé”, confie un de ses proches. Pourtant, en mars dernier, elle a été retrouvée inconsciente chez elle.
L’autopsie a révélé une acidocétose diabétique fulgurante. Elle ignorait être atteinte d’un diabète de type 2 avancé, déclenché selon les médecins par une alimentation déséquilibrée, dominée par quatre aliments très répandus à haut risque métabolique.
Son histoire bouleverse, car elle remet en cause une idée très répandue : non, le diabète de type 2 ne touche pas uniquement les personnes en surpoids ou celles qui consomment des sucreries en excès. Il peut aussi frapper silencieusement, à cause d’aliments du quotidien perçus comme inoffensifs.
“Ce cas est devenu emblématique de ce que nous voyons de plus en plus souvent”, explique le Dr Melissa Grant, endocrinologue à Houston.
“Des patients jeunes, sans surpoids apparent, mais dont l’alimentation est un cocktail inflammatoire qui ruine leur métabolisme.”
Diabète, obésité et poids économique : un fléau mondial
Le diabète est aujourd’hui l’une des maladies chroniques les plus répandues au monde. Selon la Fédération Internationale du Diabète (IDF) :
- 589 millions de personnes sont atteintes de diabète en 2024, un chiffre en constante hausse
- En France, environ 3,9 millions de patients sont traités,
- 1 personne sur 10 est touchée à l’échelle mondiale.
Le diabète de type 2 représente à lui seul 90 % des cas. Ce type est directement influencé par les habitudes alimentaires et le mode de vie. L’obésité et la sédentarité sont ses principaux catalyseurs, mais même les personnes de poids normal ne sont pas à l’abri.
Parallèlement, deux laboratoires pharmaceutiques dominent ce marché en pleine explosion :
- Novo Nordisk, avec son traitement vedette Ozempic (semaglutide), utilisé dans le diabète mais aussi pour la perte de poids (Wegovy), a vu son chiffre d’affaires dépasser les 43 milliards de dollars en 2024, avec une croissance de plus de 25 %.
- Eli Lilly, avec Mounjaro (tirzepatide), enregistre des ventes record : 11,5 milliards de dollars pour ce seul médicament en 2024. L’entreprise est désormais l’un des poids lourds de la bourse mondiale.
Ces chiffres révèlent une tension troublante : la lutte contre une maladie en plein essor devient un marché extrêmement rentable.
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Les 4 aliments à haut risque favorisant le diabète
Selon les médecins qui ont suivi son dossier post-mortem, Anna ne consommait ni sodas, ni gâteaux. Pourtant, son alimentation quotidienne favorisait une hyperglycémie chronique, sans qu’elle s’en rende compte.
Voici les 4 aliments identifiés comme les principaux responsables de sa détérioration métabolique, et par conséquence, de son décès :
1. Plats préparés industriels
“C’est l’ennemi silencieux”, prévient le Dr Grant.
“Riches en sucres cachés, graisses saturées, additifs, ces plats font exploser l’index glycémique sans même que le consommateur en ait conscience.”
2. Pain blanc, pâtes raffinées, riz blanc
Ces glucides à index glycémique élevé provoquent des pics de glycémie. Consommés seuls, sans fibres ou protéines, ils favorisent la résistance à l’insuline.
3. Sauces toutes prêtes et produits allégés
Souvent perçus comme « light », ces produits contiennent des amidons modifiés et des édulcorants qui peuvent perturber la régulation de la glycémie.
4. Snacks salés et biscuits apéritifs
“Beaucoup de patients ignorent que les chips, crackers et biscuits industriels sont aussi problématiques que du sucre pur”, alerte le médecin.
« Une poignée de chips, et c’est parfois pire qu’un carré de chocolat. »
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L’Acidocétose diabétique : quand le diabète s’installe en silence
Anna est morte d’acidocétose diabétique, une complication aiguë qui peut survenir même en l’absence de diagnostic.
Ce syndrome survient lorsque, faute d’insuline suffisante, le corps brûle les graisses à la place du glucose, libérant des cétones acides dans le sang. Cela entraîne les symptômes suivants :
- déshydratation sévère
- douleurs abdominales, vomissements
- troubles de la conscience
- risque de coma et de mort brutale
“Le diabète de type 2 est souvent une maladie d’usure. Quand les premiers signes apparaissent, il est parfois déjà trop tard”, explique le Dr Grant.
Chez les jeunes adultes, les diagnostics sont souvent tardifs car on n’associe pas leur profil au risque diabétique.
Cette complication a récemment été évoquée dans le décès du jeune rappeur de 31 ans Werenoi, bien qu’aucune confirmation officielle ne l’ait encore validée. Certaines sources évoquent une hyperkaliémie consécutive à une acidocétose, conduisant à un arrêt cardiaque foudroyant.
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Prévenir plutôt que subir : ce qu’il faut retenir
L’histoire d’Anna montre que le danger ne vient pas uniquement du sucre visible, mais de la qualité globale de l’alimentation. Voici quelques gestes simples pour se protéger :
- Privilégier les aliments non transformés
- Intégrer des fibres à chaque repas (légumes, céréales complètes)
- Faire une activité physique régulière
- Faire un bilan de glycémie dès 30-35 ans, même sans antécédent familial
- Limiter les produits industriels, même “salés”
Anna est loin d’être un cas isolé. Le diabète, autrefois perçu comme la maladie des “gourmands”, est aujourd’hui une maladie de société.
Il frappe jeunes adultes, femmes actives, sportifs sédentaires, enfants en surpoids… Personne n’est à l’abri d’un métabolisme en surcharge.
“Ce qui est dramatique, c’est que la plupart de ces cas sont évitables”, conclut le Dr Grant. “Mais tant que notre société valorisera les plats rapides, les aliments pratiques et les calories sans nutriments, nous continuerons de voir des patients comme Anna.”
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