Aux États-Unis, impossible d’y échapper : dans chaque toilette publique, les abattants sont ouverts à l’avant, laissant un espace vide caractéristique. Longtemps perçue comme une curiosité américaine, cette forme en U commence pourtant à se répandre en France, dans les aéroports, gares et restaurants.
Un simple choix de design ? Un effet de mode importé ? Ou une règle imposée par la loi ? La réponse est beaucoup plus surprenante qu’on ne l’imagine…
Le détail qui envahit nos toilettes publiques (1/4)
Dans les toilettes publiques françaises, un petit détail surprend de plus en plus d’usagers : les abattants ne sont plus toujours fermés à l’avant. Dans certains aéroports, gares ou restaurants, on voit désormais apparaître ces lunettes de WC en forme de U, avec un espace vide bien visible sur la partie avant.
Longtemps associée aux États-Unis, où ce format est la norme depuis des décennies, cette configuration intrigue. Est-ce une simple question de design ? Une tendance importée comme tant d’autres ? Ou encore une manière de réduire les coûts de fabrication ? Autant d’hypothèses qui circulent… mais aucune ne reflète la véritable raison. Derrière cette ouverture, il y a une logique beaucoup plus sérieuse — et réglementée.
Une obligation légale surprenante (2/4)
Aux États-Unis, ce choix n’a rien d’un hasard esthétique : il s’agit d’une véritable obligation légale. Depuis les années 1950, le Uniform Plumbing Code (UPC) impose que toutes les toilettes publiques soient équipées d’un abattant ouvert à l’avant, sauf si un système de protège-siège jetable est proposé.
Ce détail en apparence anodin répond en réalité à des préoccupations de santé publique. L’objectif est clair : réduire les contacts directs avec les zones les plus exposées aux éclaboussures, faciliter l’entretien et limiter la propagation de bactéries dans des lieux où des centaines de personnes passent chaque jour. C’est cette logique de prévention qui explique pourquoi l’abattant en U est devenu un standard incontournable outre-Atlantique — et pourquoi il commence à se répandre en France.
Ce que dit la science des toilettes publiques (3/4)
Une étude publiée dans la revue Applied and Environmental Microbiology (ASM, 2015) apporte un éclairage scientifique sur la réalité des toilettes publiques. Les chercheurs ont observé, heure par heure, l’évolution des microbes sur les abattants, les sols et les distributeurs de savon après un nettoyage complet.
Résultat : en seulement 5 à 8 heures, les surfaces sont recolonisées. D’abord par des bactéries fécales issues des aérosols de chasse d’eau, puis par des bactéries de la peau et de l’extérieur. Ces communautés microbiennes restent ensuite stables pendant des semaines. Plus inquiétant, les chercheurs ont trouvé des Staphylococcus encore viables plusieurs heures après l’exclusion des usagers, ainsi que des marqueurs liés au MRSA (staphylocoque doré résistant à la méthicilline) sur les sols.
Ces découvertes confirment une chose : la zone avant de l’abattant est particulièrement exposée aux éclaboussures et à la contamination. Réduire cette surface, comme le permet le siège en U, devient donc une mesure logique pour limiter les risques et faciliter le nettoyage.
La vraie raison de cette forme étonnante (4/4)
Au final, cet espace vide à l’avant de l’abattant en U n’a rien d’un hasard. Il combine trois avantages clés :
- Pour les femmes, il facilite l’hygiène intime en évitant tout contact direct avec la lunette.
- Pour tous, il réduit le risque d’éclaboussures lorsqu’on utilise les toilettes en position assise.
- Pour l’entretien, il permet de nettoyer plus rapidement la zone la plus exposée aux microbes.
Pensé aux États-Unis pour des raisons d’hygiène publique et désormais soutenu par des données scientifiques, le siège en U commence à gagner du terrain en France. Derrière ce détail discret se cache en réalité une norme qui pourrait bien devenir incontournable dans nos toilettes publiques.
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