Action Tesla : faut-il encore investir en 2024 ?

Dans un monde où l’innovation technologique et la durabilité sont au centre des préoccupations, Tesla continue de captiver l’attention des investisseurs. Cependant, la question demeure : en 2023, est-il encore intéressant d’acheter des actions Tesla ou sommes-nous confrontés à une opportunité surestimée ?

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Présentation de l’action Tesla

En tant que pionnière dans l’industrie du véhicule électrique, Tesla a joué un rôle « avant-gardiste » en métamorphosant l’industrie automobile traditionnelle. Dotée d’une croissance exceptionnelle, Tesla est aujourd’hui l’une des marques les plus connues, même au-delà des frontières du secteur automobile.

L’une des clés du succès de Tesla réside dans sa gamme de véhicules électriques, qui inclut la Model S, la Model 3, la Model X et la Model Y. Ces voitures sont reconnues pour leur performance, leur autonomie et leur sécurité. Plus impressionnant encore, chaque Tesla vendue aux États-Unis sort des chaînes de production américaines, incarnant ainsi un parfait exemple de production locale.

En plus des véhicules électriques, la société innove également dans le domaine de l’énergie renouvelable, en proposant des batteries rechargeables de haute performance ainsi que des solutions solaires novatrices et des systèmes de stockage d’énergie tels que le Powerwall et le Powerpack.

Enfin, pour offrir un service complet à ses clients, Tesla met au point et gère un réseau mondial de stations de recharge ultra-rapides pour ses véhicules, baptisées Superchargeurs. En 2023, l’entreprise collabore avec des géants de l’automobile comme Ford et General Motors pour augmenter la production et étendre son réseau de Superchargeurs à d’autres marques de véhicules électriques.

Quelques dates clés dans l’histoire de Tesla

• 2003 : Création de l’entreprise sous le nom de Tesla Motors par deux entrepreneurs américains Martin Eberhard et Marc Tarpenning, en hommage à l’inventeur et ingénieur électrique Nikola Tesla.
• 2004 : Elon Musk devient le premier actionnaire après avoir investi 6,5 millions de dollars dans l’entreprise. Il a été une figure clé dans les levées de fonds pour l’entreprise.
• 2006 : Tesla dévoile son premier véhicule, le Roadster, lors d’un événement exclusif. Ce véhicule électrique sportif vise à montrer que l’électrique peut être désirable et performant.
• 2007 : Les clients commencent à payer pour réserver les 100 premières Tesla Roadsters, dont l’acteur George Clooney qui a payé 100 000 $ pour un Roadster.
• 2008 : Année mouvementée pour Tesla : les cofondateurs quittent l’entreprise, qui frôle la faillite. Malgré tout, Tesla commence à livrer ses premiers Roadsters. Musk devient PDG et investit ses propres fonds pour sauver l’entreprise.
• 2009 : Tesla livre 147 voitures au total en janvier. Martin Eberhard intente une action en justice contre Musk, l’accusant de l’avoir forcé à partir, mais abandonne son procès deux mois plus tard.
• 2010 : Tesla fait son introduction en bourse à 17$ par action sur le NASDAQ, la première introduction en bourse d’un constructeur automobile américain depuis Ford en 1956. Sa capitalisation boursière atteint 2,22 milliards de dollars lors de sa première journée de négociation.
• 2012 : Tesla arrête la production du Roadster et lance la Model S, une berline de luxe tout électrique. Tesla installe également ses premiers “superchargeurs” en Californie, offrant une recharge rapide pour ses véhicules.
• 2013 : L’entreprise réalise son premier bénéfice trimestriel.
• 2014 : Tesla annonce la construction de la Gigafactory dans le Nevada pour produire des batteries lithium-ion à grande échelle, une décision qui permettra de réduire les coûts et d’augmenter la production de ses véhicules électriques.
• 2015 : Tesla lance la Model X, un SUV tout électrique, qui fait l’objectif de 25 000 précommandes.
• 2017 : Tesla débute la production de la Model 3, une berline plus abordable destinée au marché de masse. Elle présente également le Semi, un camion tout électrique, ainsi qu’une nouvelle version du Roadster. “Motors” est supprimé du nom de l’entreprise pour devenir simplement “Tesla”.
• 2019 : Tesla commence la production de la Model Y, un SUV compact tout électrique. Elle dévoile également le Cybertruck, un pick-up tout électrique au design futuriste.
• 2020 : Musk atteint son objectif de produire 500 000 voitures en une année. Tesla réalise également des bénéfices sur une année complète pour la première fois. La capitalisation boursière de l’entreprise dépasse celle de tous les autres constructeurs automobiles réunis, atteignant 180 milliards de dollars.
• 2021 : La capitalisation boursière de Tesla dépasse 1000 milliards de dollars. L’entreprise annonce qu’elle acceptera les paiements en Bitcoin, ce qui contribue à la hausse du cours de cette crypto-monnaie.
• 2022 : Tesla ouvre deux nouvelles Gigafactories à Berlin, en Allemagne, et à Austin, au Texas, pour augmenter sa capacité de production. Cependant, l’entreprise est contrainte de supprimer 10% de son personnel salarié face au ralentissement économique mondial.

Le chiffre d’affaires de Tesla

Actuellement, le chiffre d’affaires de l’entreprise est répartie sur les activités suivantes :

• Vente de véhicules : 82,5 % du chiffre d’affaires
• Prestations de services : 7,5% du chiffre d’affaires
• Stockage d’énergie : 4,8% du chiffre d’affaires
• Location de véhicules : 3% du chiffre d’affaires
• Crédit automobile : 2,2% du chiffre d’affaires

Tesla effectue l’essentiel de ses ventes aux États-Unis (environ 50% de son chiffre d’affaires), puis en Chine (22,3%) et dans le reste du monde dont l’Europe (27,9%).

Voici l’évolution du chiffre d’affaires de Tesla par année :

La progression du chiffre d’affaires de Tesla est assez exceptionnelle comme en témoigne ce graphique et ces projections jusqu’en 2025.

Le résultat net de Tesla

Voici l’évolution du résultat net de Tesla :

Tout comme le chiffre d’affaires, la rentabilité de Tesla ne cesse de s’améliorer année après année. Cependant, en 2023, ce résultat net est en repli après une baisse des marges qui n’est pas encore compensé par les volumes.

Pourquoi l’action Tesla pourrait continuer à grimper ?

Une longueur d’avance sur la concurrence

La plupart des gros constructeurs automobiles allemands tels que Volkswagen, Mercedes, BMW ou encore Porsche ont tous annoncé ces dernières années leur volonté de passer à l’électrique dans un avenir proche.

Mais malheureusement pour eux, Tesla reste encore loin devant avec près de 900 000 véhicules vendus au premier semestre 2023, soit plus que les 4 constructeurs allemands réunis ! Et pire encore : Tesla est en tête des ventes en Allemagne, sur leur marché domestique.. juste devant Volkswagen.

Que ce soit au niveau technologique ou au niveau des volumes, Tesla est encore loin devant les constructeurs automobiles traditionnels. Ils n’ont pas encore les économies d’échelle suffisantes pour atteindre la rentabilité de leurs véhicules électriques, contrairement à Tesla qui jouit d’une capacité de production, d’une technologie unique et d’une forte notoriété.

Une forte image de marque

Pionnière dans son domaine, l’entreprise Tesla a su créer une forte image de marque au fur et à mesure des années. Dans l’automobile, les voitures Tesla sont célèbres pour leur longue autonomie et leur capacité de charge rapide, ce qui est essentiel dans l’industrie des véhicules électriques.

De plus, Tesla bénéficie d’une forte reconnaissance de marque. En tant que marque de véhicules électriques la plus populaire au monde, les voitures Tesla sont souvent considérées comme des symboles de statut.

Cette perception donne à Tesla un avantage considérable en termes de ventes et de marketing, car les propriétaires de Tesla sont souvent fidèles à la marque et sont prêts à payer davantage pour avoir une voiture Tesla. Ce symbole de statut est digne des marques les plus célèbres comme Apple ou LVMH.

Une opportunité dans l’IA

À l’heure où les voitures sont de plus en plus intelligentes et autonomes, l’intelligence artificielle est une énorme opportunité pour Tesla qui travaille dessus depuis déjà de nombreuses années. En 2021, l’entreprise a annoncé le développement en interne d’un superordinateur alimenté par l’IA nommé Dojo. L’objectif pour l’entreprise est d’investir 1 milliard $ dans ce superordinateur qui permet de former les modèles de conduite autonome de Tesla.

La vision d’Elon Musk est que les voitures Tesla doivent offrir la meilleure expérience de conduite possible, qui s’étend au-delà des pédales et du volant. L’intelligence artificielle et le superordinateur Dojo sont essentiels pour réaliser cette vision. Ces outils permettent à Tesla de traiter des quantités massives de données pour améliorer constamment les systèmes de conduite autonome.

De plus, Tesla envisage de proposer son système d’aide à la conduite « Full-Self Driving » (FSD) sous forme de licence à d’autres constructeurs automobiles, ce qui pourrait créer une nouvelle source de revenus pour l’entreprise et offrir une expérience de conduite améliorée à un plus grand nombre de conducteurs.

En fin de compte, le développement de l’IA est une opportunité pour Tesla d’étendre son influence bien au-delà de la simple fabrication de véhicules pour devenir un leader dans le domaine de la technologie de conduite autonome.

Les risques de l’action Tesla

La baisse des marges

Le principal risque à court terme qui pèse sur l’action Tesla concerne la baisse des marges, entraînant une baisse de la profitabilité du groupe. Elon Musk a affirmé lui-même lors de l’annonce des résultats du Q2 que la société devra continuer à baisser les prix si les taux d’intérêt continuent d’augmenter. Une phrase qui a suscité une vive inquiétude chez les investisseurs puisque les actions ont plongé dans la foulée.

Bien que Tesla soit largement rentable, les investisseurs s’inquiètent à juste titre de l’impact de ces tendances de marge à la baisse pour le bénéfice net ainsi que pour la valorisation de la société à long terme. L’affaiblissement des marges implique directement que Tesla gagnera moins d’argent par voiture vendue, ce qui pourrait peser sur les attentes de bénéfices du marché et le facteur de valorisation de Tesla.

L’augmentation de la concurrence

Même si Tesla est indiscutablement l’un des leaders mondiaux sur le marché des véhicules électriques, il ne faut pas pour autant sous-estimer la concurrence.

Le plus grand concurrent de Tesla à l’heure actuelle est le chinois BYD, qui est le deuxième plus grand constructeur de voitures électriques derrière l’américain. L’entreprise possède une croissance fulgurante, avec 911 410 véhicules électriques vendus en 2022 (contre 1,3 million pour Tesla). En ajoutant les véhicules hybrides rechargeables, cela fait 1,86M de véhicules ; BYD est donc officiellement le premier constructeur mondial de véhicules propres.

L’avantage de BYD est qu’elle est très présente sur le marché chinois, le plus gros marché des véhicules électriques, et l’entreprise n’est pas vraiment présente en Europe, et encore moins aux États-Unis, deux marchés où Tesla est déjà présente : sa marge de croissance est encore énorme. La France est d’ailleurs en discussion avec l’entreprise pour qu’elle implante son usine européenne sur le territoire.

La valorisation élevée

Bien que Tesla ait souvent eu une valorisation excessivement élevée par rapport à ses fondamentaux, la valorisation actuelle de 80x les bénéfices me semble quand même légèrement exagérée par le marché. Surtout dans un contexte macroéconomique très incertain comme actuellement, et une potentielle baisse des marges pour les futurs trimestres.

Dès lors que la valorisation est grande, les attentes des investisseurs sont très élevées et cela implique un risque de correction sévère en cas de moindre écart. On l’a d’ailleurs vu avec l’annonce des résultats du Q2 2023, une simple phrase de Musk sur la baisse des marges, malgré des résultats records, a fait vaciller le cours de l’action d’environ -10%.

Le risque géopolitique

L’exposition à la Chine est un avantage… comme un inconvénient. Il y a toujours le risque que les tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine s’accentuent et que l’Empire du Milieu décide de riposter aux restrictions américaines à l’exportation de puces en s’attaquant à Tesla. Si la chaîne d’approvisionnement de Tesla en Chine est entravée, la société connaîtrait de nombreuses difficultés à court terme qui entraîneraient probablement une baisse du titre.

Cela étant dit, je pense que Tesla serait capable de s’adapter sur le long terme grâce à sa base de production géographiquement diversifiée.

Comment acheter ou vendre l’action Tesla en 2023 ?

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Conclusion : faut-il acheter l’action Tesla en 2024 ?

En bref, Tesla est le leader mondial dans le marché des véhicules électriques et représente une bonne opportunité d’investissement pour les investisseurs ayant une vision à long terme. Sa longueur d’avance sur les principaux concurrents traditionnels rendent l’action particulièrement attractive.

Cependant, il ne faut pas oublier les risques inhérents aux baisses des marges du groupe qui peuvent peser sur sa profitabilité à court terme. De plus, la valorisation de l’action reste élevée, donc il faut rester vigilant.

⚠️ Avertissement : Les informations présentées sont données à titre informatif et ne doivent être en aucun cas considérées comme un quelconque conseil en investissement, ou une recommandation d’achat ou de vente. Les informations contenues peuvent devenir obsolètes avec le temps.
L'investissement dans des produits financiers (actions, ETF, OPCVM, etc..) est risqué par nature et doit s'envisager à long terme. Il est impératif que vous fassiez vos propres recherches avant toute décision d'investissement, ou rapprochez-vous d'un professionnel du secteur financier pour avoir un avis éclairé sur l’adéquation de ces investissements à votre situation personnelle.