Cancer : ce groupe sanguin serait plus propice au développement de la maladie
Cancer groupe sanguin

Cancer : ce groupe sanguin serait plus propice au développement de la maladie

Chaque jour, la science progresse pour mieux comprendre les causes du cancer. Alimentation, tabac, génétique…

Les facteurs de risque sont nombreux, mais un élément souvent négligé pourrait jouer un rôle plus important qu’on ne le pensait : le groupe sanguin.

Depuis quelques années, plusieurs études internationales s’intéressent à la corrélation entre groupes sanguins et maladies graves. Et récemment, de nouvelles données ont mis en lumière un lien potentiel entre certains groupes sanguins et le développement plus fréquent de certaines tumeurs.

Alors, êtes-vous concerné ? Et surtout : faut-il s’inquiéter de son groupe sanguin ? On vous dit tout.

groupe sanguin et cancer, un lien encore sous-estimé

Pendant longtemps, le groupe sanguin n’était considéré que comme une information utile pour les transfusions ou les urgences médicales. Mais depuis quelques années, la science commence à lui attribuer un rôle bien plus vaste, notamment dans notre prédisposition à certaines maladies chroniques… dont le cancer.

Des études épidémiologiques de grande envergure – comme celle publiée en 2023 dans eLife par une équipe danoise sur plus de 480 000 patients – suggèrent que certains groupes sanguins seraient associés à une susceptibilité accrue à plusieurs maladies, y compris certains cancers.

Plusieurs hypothèses sont à l’étude : la structure antigénique des cellules sanguines influencerait la manière dont le système immunitaire interagit avec les agents pathogènes, les états inflammatoires chroniques et les mutations cellulaires.

🔬 Ces données restent statistiques mais révèlent un axe de recherche prometteur dans la compréhension fine des risques individuels face au cancer.

👉 Alors, que nous disent les dernières publications ? Et quels groupes sont les plus concernés ?

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Le groupe A dans le viseur des chercheurs

Parmi tous les groupes sanguins, c’est le groupe sanguin A qui revient le plus souvent dans les conclusions scientifiques lorsqu’on parle de prédisposition accrue à certains types de cancers, notamment digestifs.

Une équipe de chercheurs de l’Institut Karolinska, en Suède, a notamment mené une large méta-analyse regroupant les données de plus de 400 000 patients atteints de différents cancers digestifs. Leurs conclusions confirment une association statistiquement significative entre le groupe sanguin A et un risque accru de cancer digestif.

Une autre étude emblématique, parue dans Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention en 2009 et conduite par Harvard Medical School, a observé que les personnes de groupe A avaient un risque 32 % plus élevé de développer un cancer du pancréas par rapport aux personnes du groupe O.

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Types de cancers les plus concernés :

  • Cancer de l’estomac : L’adhésion de la bactérie Helicobacter pylori – un facteur de risque reconnu – est facilitée chez les personnes de groupe A, selon l’OMS et l’étude BMC Medicine (2015).
  • Cancer du pancréas : Comme vu plus haut, le groupe A est statistiquement associé à un surrisque modéré.
  • Cancer colorectal : Des données issues de la revue International Journal of Cancer (2012) confirment cette tendance, même si le lien nécessite encore des études complémentaires.
  • Cancer de l’ovaire et de l’utérus : Le groupe A a été associé à un légère augmentation du risque, selon l’étude danoise publiée dans eLife (2023), même si les mécanismes restent flous.

Les chercheurs avancent plusieurs hypothèses pour expliquer cette corrélation :

  • Interaction avec l’immunité : Les antigènes A pourraient altérer certaines réponses immunitaires, créant un terrain inflammatoire propice au développement tumoral.
  • Adhésion bactérienne : H. pylori se fixe plus facilement aux parois gastriques des personnes de groupe A, augmentant le risque de gastrites chroniques, elles-mêmes précurseurs de lésions cancéreuses.

Et les autres groupes sanguins ?

Plusieurs études ont confirmé le lien entre groupes sanguins et d’autres formes de cancer, avec des résultats parfois surprenants :

  • Cancer du foie : Une étude chinoise publiée dans PLoS ONE en 2017 (Shanghai Cohort Study) a montré que les personnes de groupe sanguin AB présentaient un risque significativement plus élevé de développer un cancer hépatique, comparé aux autres groupes.
  • Cancer de la moelle osseuse : Des données issues du Service Public d’Information en Santé indiquent que ce cancer serait plus grave chez les personnes âgées de groupe O, bien que cette observation demande encore validation.
  • Tumeurs cérébrales : Certains types de lymphomes cérébraux auraient une incidence plus faible chez les individus du groupe A, d’après une étude parue en 2023 dans le Journal of Inflammation Research.

⚠️ Là encore, les chercheurs précisent qu’il s’agit d’associations statistiques observées dans certaines populations. Elles ne suffisent pas à prédire le risque individuel et doivent être interprétées avec précaution.

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Le groupe O : un effet protecteur partiel ?

En revanche, plusieurs recherches indiquent que les personnes de groupe O pourraient bénéficier d’une protection relative face à certains types de cancers digestifs.

  • L’étude du Karolinska Institute a montré un risque réduit de cancer de l’estomac chez les personnes de groupe O.
  • En 2009, l’étude de Harvard avait aussi constaté que les individus de groupe O avaient le taux le plus bas de cancer du pancréas.

Ces observations sont attribuées à une réponse inflammatoire de moindre intensité et à une plus faible adhésion bactérienne, notamment de H. pylori.

⚠️ Mais attention : cela ne signifie pas que les personnes de groupe O sont protégées de manière absolue contre le cancer. Aucun groupe sanguin n’offre une immunité.

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Faut-il s’inquiéter de son groupe sanguin ?

Apprendre que son groupe sanguin pourrait influencer son risque de cancer peut susciter de l’inquiétude. Mais il est important de replacer cette information dans un contexte plus large et de ne pas tirer de conclusions hâtives.

Les études scientifiques évoquant une corrélation entre groupe sanguin et cancer ne parlent ni de certitudes, ni de causalité directe. Elles mettent en évidence des tendances statistiques modestes, observées à l’échelle de grandes populations.

Autrement dit, être de groupe A n’implique pas que vous développerez un cancer, tout comme être de groupe O ne vous en protège pas totalement.

🧬 « Le groupe sanguin peut influencer légèrement certains mécanismes immunitaires ou inflammatoires. Mais ce n’est qu’un élément parmi de nombreux autres facteurs de risque », rappelle le Dr Julie Lambert, hématologue.

Les principaux leviers de prévention restent bien identifiés par la recherche :

  • Tabac : responsable de près de 30 % des décès par cancer (INCa)
  • Alcool : impliqué dans plusieurs types de tumeurs (foie, sein, ORL…)
  • Alimentation déséquilibrée et sédentarité
  • Obésité, qui augmente le risque de 13 types de cancers selon l’OMS

Mieux vaut se concentrer sur ces habitudes de vie, que l’on peut maîtriser, plutôt que de s’angoisser à propos d’un facteur fixe comme son groupe sanguin.

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En résumé

Le groupe A pourrait être associé à un risque accru de certains cancers digestifs (estomac, pancréas, côlon)

✅ Le groupe O semble légèrement protecteur, selon plusieurs études

❌ Mais aucun groupe sanguin n’immunise contre le cancer

💡 Ce facteur doit s’intégrer dans une approche globale de prévention

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